Le maire (FFS) de Ouaguenoun interdit de sortie du territoire national

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Dans la matinée d’hier, le maire FFS de Ouagunenoun, AliBelkhir, a été purement et simplement empêché de quitter le pays pour se rendre aux Pays-Bas, ou il devait participer au 7e forum international des villes contre la pauvreté qu’accueille la ville de Rotterdam du 24 au 26 février en cours.

L’affaire a eu lieu à l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger, où la police des frontières a invité l’élu à rentrer chez lui et à renoncer à cet évènement organisé sous l’égide des Nations unies, et ce, sous prétexte “d’absence d’autorisation préalable du ministère de l’Intérieur”.

Cette mesure, apprend-on encore, nouvellement instaurée par l’Etat algérien, met les maires et leur adjoint dans l’obligation d’aviser les autorités de leur wilaya et d’obtenir leur aval préalable à chaque fois qu’ils devraient se rendre à l’étranger pour une manifestation officielle.

Ce qu’il faut savoir, dans cette histoire, c’est que le maire de Ouaguenoun a déjà formulé deux demandes de sortie auprès des services de la wilaya de Tizi-Ouzou, lesquelles ont été rejetées. Mais l’élu du FFS croyait, cette fois, qu’il n’était plus obligé de se soumettre à cette mesure du moment que l’invitation au forum a été faite en son nom, ce qui n’était pas du tout l’avis de la PAF qui n’a pas hésité à le refouler.

Toujours est-il que le FFS, fidèle à ses vieilles habitudes a rendu public un communiqué acerbe, dans lequel il condamne fermement “la volonté du pouvoir à soumettre le pays aux interdits, à la violence et à l’opacité…”

Le même document précise également que “le pouvoir continue d’afficher une nette volonté à empêcher toute ouverture politique, économique et culturelle du pays (…) tout en confirmant ses tendances archaïques”. Contacté par nos soins, M. Belkhir s’est dit “prêt à se battre” pour que ses droits ne soient plus bafoués.

Ahmed B

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