A l’instar de toutes les communes de la vallée de la Soummam, la commune de Timezrit, ne veut pas être en reste. “Donner une belle image pour cacher ses multiples maux”. C’est la nouvelle politique des dirigeants. En effet, le chef-lieu de la commune de Timezrit a bénéficié d’un projet de “relookage” qui consiste en réaménagement urbain, revêtement des trottoirs en carrelage, aménagement d’une place publique, plantation d’arbres et autres candélabres conçus d’une manière artistique et qui ont dû coûter des sommes énormes. Opération somme toute louable, l’amélioration du cadre de vie du citoyen est toujours à encourager, mais d’autres problèmes dont le citoyen continue à souffrir doivent passer en priorité, colmater les diverses fuites d’eau potable, pourvoir les villages qui ne sont pas encore raccordés au réseau d’assainissement, à l’éclairage public, doter certaines écoles et autres établissement scolaires en cantines, en outils informatiques, et en chauffage central, penser à raccorder les locaux attribués dans le cadre de l’ANSEJ au réseau électrique, AEP et assainissement, régler le problème de la Z. A. C. qui est en stand by depuis des années, créant une panne économique patente, d’où un taux de chômage élevé, des villages et hameaux qui demeurent en ce 21ème siècle encore enclavés, n’ayant pas de routes bitumées, ne sont pas encore raccordés au réseau de gaz de ville ; des villageois qui sont toujours dépendant des bonbonnes de butane, et qui dès les premiers flocons de neige, doivent recourir aux fagots de bois, des villages sans aucune infrastructure culturelle et sportives pour les jeunes, qui faute d’une activité saine, se tournent vers les fléaux nocifs, en s’adonnant à la drogue et l’alcoolisme. Bref, les carences sont multiples et innombrables, et les autorités, puisque le projet en question a bien débuté avant le blocage de l’APC, ne font que des projets, “tape à l’œil” et qui ne sont en fait que de la poudre aux yeux envers les citoyens, ils continueront toujours à réfectionner les trottoirs et embellir les placettes pour les chômeurs, qui feront les cent pas de “damnés”, et s’y assoiront, en rêvant à des jours meilleurs. Des trottoirs qui seront demain arrachés, par ceux qui les ont conçus, car l’on réceptionnerait les buses ou les conduites d’eau potable.
Des trottoirs et toujours, ou ces mêmes élus battront la pavé, lors des élections prochaines, pour promettre monts et merveilles aux citoyens, avant d’être élus pour réaliser encore des… trottoirs.
B. R.