La Fonction publique paralysée hier à Tizi-Ouzou

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C’est en tout cas ce que nous a indiqué M. Limani, responsable au sein de l’UGTA au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Contacté hier, à la mi-journée, celui-ci a affirmé, en effet, que le mot d’ordre des débrayages a été suivi à plus de 85 % par les travailleurs des APC et des daïras de la wilaya. Selon le même responsable le plus haut taux de suivi de la grève a été enregistré dans les résidences universitaires qui ont été paralysées, pour certaines, à près de 58 %. Le secteur de la santé a été également sérieusement perturbé par cette grève. M. Limani indique que c’est au niveau de l’hôpital psychiatrique de Oued Aïssi que l’appel de l’interprofessionnelle de la Fonction publique a reçu le plus d’échos avec près de 91 % d’adhésion. Notre interlocuteur estime que la grève a été suivie à près de 80 % par les professionnels de la santé publique exerçant dans les hôpitaux du sud de la wilaya, soit à Boghni, Draâ El Mizan, Ouahias… Le même syndicaliste s’est félicité que la mobilisation ait gagné aussi et “pour la première fois” le CHU Nedir-Mohamed qui n’aura fonctionné qu’avec moins de 30 % de son effectif. L’UGTA déplore toutefois que la journée de protestation décrétée la veille de la célébration de la date historique de la nationalisation des hydrocarbures et la création de la centrale syndicale, n’a pas été observée à grande échelle dans le secteur de l’éducation qui s’est distingué par un taux de suivi mitigé estimé à moins de 40 %, un taux qui peut en dire long sur l’état d’esprit qui anime la corporation de l’enseignement après l’annonce de la nouvelle grille des salaires par le ministre de la tutelle. Quoi qu’il en soit, la wilaya de Tizi-Ouzou a vécu hier une journée particulière. En marge de l’ambiance des grands jours produite sur les travées du stade du 1er-Novembre de la ville des Genêts par les fans de la JSK et du MCA à l’occasion du choc du championnat national de football, l’activité dans plusieurs secteurs a fonctionné au ralenti. Les observateurs estiment que l’interprofessionnelle de la Fonction publique a réussi son coup. Le syndicat regroupant le secteur des collectivités locales, la santé publique, l’éducation nationale, la formation professionnelle, le rectorat, la jeunesse et des sports et les œuvres universitaire a décidé de cette journée de protestation pour crier son ras-le-bol quant au statu quo qui persiste dans la situation socio-professionnelle des travailleurs de la fonction publique dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le syndicat revendique notamment l’application immédiate de tous les statuts particuliers de la Fonction publique, la programmation d’un régime indemnitaire digne, le maintien de la gestion des œuvres sociales par les travailleurs. Le choix de la journée d’hier pour observer cette journée de protestation n’a nullement été fortuit, puisque elle coïncide avec la date-anniversaire de la création de l’UGTA et celle de la nationalisation des hydrocarbures. Les grévistes espèrent que leur mouvement d’hier ne sera pas vain et que leur revendication seront prises en charge.

M.O.B.

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