La grève à laquelle a appelé l’interprofessionnelle de la Fonction publique affiliée à l’UGTA et qui regroupe des secteurs de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle, des collectivités locales, des œuvres universitaires et de la jeunesse et des sports a été largement suivie dans les communes de la wilaya de Tizi-Ouzou. En effet, après le débrayage de 3 jours survenu au mois de novembre de l’année 2009, les travailleurs des APC ont renoué avec la protestation, faisant ainsi de ces institutions le meilleur cadre pour porter les revendications des personnels de la Fonction publique, du fait peut-être de la stagnation des revenus des salariés, ce qui a fait d’eux les derniers de la classe dans la Fonction publique. Pour savoir l’étendue du mouvement de protestation d’une journée enclenchée hier, nous avons pris l’exemple des communes sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, où l’appel de l’interprofessionnelle de la Fonction publique à travers sa coordination des collectivités locales a trouvé un écho favorable dans les APC relevant des daïras de Boghni, de Draâ El Mizan, de Ouadhias et de Tizi-Ghennif. Dans ces régions, les sièges des mairies ont été vidés de leurs personnels administratifs, de même que les services de la voirie et de la régie communale dont les travailleurs se sont joints à la grève. Certainement, dans la majorité des municipalités de la wilaya comme ce fut le cas au mois de novembre, la phase de revendication de l’union de wilaya a été soutenue, puisque celle-ci porte sur l’adoption dans les délais des statuts particuliers dont celui des travailleurs des communes, sans lequel aucun changement ne sera visible dans les fiches de paie, en plus des volets relatifs à la régularisation de milliers de fonctionnaires soumis à des régimes comparés à de l’exploitation. C’est le cas de le dire pour les vacataires et les agents municipaux payés pour cinq heures de travail par jour. En somme, tous ces éléments nous renseignent sur la précarité à laquelle sont soumis les salariés des collectivités locales et ceux des communes, d’où cette adhésion constatée la journée d’hier au mot d’ordre de grève lancé dans un contexte de grande lutte sociale à travers tout le territoire national.
M. Haddadi
