Le personnel du CEM Arezki Boudjemaâ en “grève illimitée”

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Ne pouvant plus supporter la situation dans laquelle se trouve leur établissement, les travailleurs du collège d’enseignement moyen Arezki Boudjemaâ d’Adekar, sont entrés en grève illimitée depuis le 17 du mois courant. Dans un rapport envoyé au premier responsable de l’éducation au niveau de la wilaya de Béjaïa le 19 du mois écoulé, le secrétaire général de la section syndicale avait alerté ce dernier sur la décision du personnel à recourir à cette grève illimitée, après avoir observé une journée de débrayage le jour même de la rédaction du rapport, si les responsables concernés persistent à camper dans leur position de mutisme total. Les syndicalistes rappellent que leur établissement vit dans une instabilité chronique depuis plusieurs années due selon eux, au manque de moyens matériels et humains et à la succession de responsables qui se précipitent à quitter cet établissement sans régler le moindre problème, pis encore, en laissant d’autres à leurs successeurs. Ils parlent d’un directeur qui assure le service minimum du fait, qu’il n’y a eu aucune passation de consignes entre lui et son prédécesseur et d’un surveillant général en congé de maladie de longue durée. D’ailleurs, même le conseil de gestion a gelé ses activités. Cela a engendré un foisonnement de problèmes tels que l’absence de tout contrôle sur les élèves, l’inexistence de matériel pédagogique, l’insalubrité et l’insécurité dans l’établissement. En nous rendant visite à notre bureau, le secrétaire général de la section syndicale a déclaré, qu’une kyrielle de commissions d’enquête a défilé dans l’établissement sans qu’aucune d’elle, ne règle le moindre problème. Il rajoutera qu’il ne comprend pas le mépris des responsables à l’égard de leur établissement qui englobe en son sein plus de 700 élèves. Pour reprendre les cours, ils exigent en urgence, l’assainissement de la situation administrative et financière de leur collège. Outre le directeur de l’éducation auquel a été transmis le rapport, les syndicalistes ont aussi envoyé des copies au ministère de l’Education nationale, au wali de la wilaya de Béjaïa, au bureau syndical de wilaya et à la presse nationale.

A. Gana

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