Bechloul

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Le mot d’ordre de grève d’une semaine à compter d’hier mercredi a été largement suivi par les enseignants des différents paliers au niveau de la daïra de Bechloul. Ainsi, les élèves qui ont rejoint leurs établissements respectifs comme à l’accoutumée ont été renvoyés chez eux et auront à attendre une semaine pour rejoindre les bancs de l’école, et ce dans le cas où les revendications des enseignants seront satisfaites. Cette grève est la seconde du genre après celle du mois de novembre dernier lorsque ces deux syndicats autonomes ont paralysé les établissements scolaires pendant une vingtaine de jours. Il faut dire que le recours à cette action intervient au moment des examens du second trimestre, chose qui perturbera davantage cette session qui vivra les mêmes conditions de celle du premier trimestre où les compositions ont été reportées jusqu’au début du mois de janvier en cours. En tout, c’est la scolarisation des innocents qui est en jeu, et chacune des deux parties se jettent la balle de la responsabilité de la précarité de la situation. Le ministère de l’Education a, quelques jours avant la date butoir de l’ultimatum lancé par les syndicats, appelé à la sagesse et c’est Benbouzid en personne qui a déclaré à partir de Tlemcen que l’augmentation des salaires aura lieu en mars prochain et les rappels seront perçus en mai prochain. De leur côté, les enseignants demandent la satisfaction des autres revendications. La médecine du travail et la gestion des œuvres sociales sont, pour les syndicalistes, des « exigences » au même titre que la hausse des salaires. Sur ces derniers justement, les enseignants rencontrés n’ont pas caché leur indignation face à ce qu’ils qualifient de pure provocation. « Nous n’avons jamais vu des fiches de paie des autres organismes ou cadres dans des journaux », déclare un syndicaliste. Encore mieux, poursuit-il, « on nous parle de hausse des salaires, mais la majorité ignore où est passée la prime de rendement ». Le bras de fer est donc engagé entre les enseignants et leur tutelle, et tout porte à croire que si les choses restent telles quelles et chacune des deux parties campent sur ses positions c’est l’année scolaire qui serait compromise et l’on va vers une année blanche, et personne ne souhaite en arriver-là.

M. Smail

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