“La conduite six cents”, un terme propre au jargon de l’ADE (Algérienne des eaux), est en ce moment, sur toutes les lèvres. Toute la population de Ain El Hammam parle du danger que représente cette canalisation de gros débits, qui alimente le réservoir principal, situé à quelque deux cents mètres, au-dessus de la ville.
De par sa position le château d’eau permet d’alimenter près de cent cinquante villages, en eau potable que des pompes aspirantes et refoulantes acheminent, depuis l’oued El Djemaâ.
La fameuse conduite, bien qu’enfouie à plusieurs mètres sous la surface du sol, est déterrée, par endroits, suite à des éboulements. Ainsi mise à nu, à la portée de n’importe qu’elle main mal intentionnée et fragilisée par les intempéries, elle est suspendue au-dessus des têtes des habitants de la ville comme l’épée de Damoclès.
Les spécialistes affirment que, si elle venait à rompre elle provoquerait inévitablement de gros dégâts. En effet, toute l’eau accumulée par le réservoir principal, dévalerait la pente pour se déverser sur la ville avec une force inouïe. Tout ce qui se trouverait sur son passage serait charrié et englouttis. Sa puissance est telle qu’ »elle pourrait mettre à terre un immeuble » nous dit-on.
Le danger potentiel que représente la conduite de diamètre « 600 » hante les responsables qui, pour le moment, ne semblent pas avoir de solution pour éviter un éventuel drame.
Elle peut à tout moment se briser si un mouvement du terrain qu’elle traverse venait à se produire. Or le sol dans cette partie de la ville ne cesse de glisser. Les interventions pour « consolider » ou « sécuriser » ne sont que des palliatifs. Une solution définitive et radicale à la hauteur du danger qui menace des centaines de familles qui habitent en contrebas, doit être envisagée dès maintenant. Un Bab-El-Oued bis ne doit pas se produire à Michelet.
A. O. T.