La police chasse les trabendistes

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Les trabendistes installés à la place des martyrs à Alger ont fait l’objet d’une importante rafle de la police dans la nuit de dimanche à lundi. À une heure tardive, les services de sécurité se sont mobilisés pour le démantèlement de leurs baraques installées anarchiquement dans les artères desservant ladite place pour pratiquer le commerce illicite. Un fléau qui menace depuis des années le commerce national et ceux qui exercent ce métier d’une manière légale. Le trottoir des rues les plus fréquentées de cet endroit est squatté pour servir d’espace d’étalage à des vendeurs occasionnels. Devant l’avancée inexorable de ces trabendistes, les locataires des locaux exerçant dans ces endroit se disent étouffés par ce genre de commerce. Certains d’entres eux pensent à déserter les lieux pour exercer au noir sur la voie publique pour échapper au fisc. “Aujourd’hui, ce sont les trabendistes qui activent sans gêne, et de surcroît, sous la bénédiction des locataires légaux. Le pire, ils nous demandent de ne pas les inquiéter malgré les graves circonstances dont on est obligé de se soumettre”, s’insurge un commerçant. Les commerçants ne sont pas les seuls à dénoncer ces gênes. L’avis des citoyens rejoint également celui de ces commerçants installés légalement dans ces quartiers algérois.

Ils étalent quotidiennement leurs marchandises composées essentiellement d’habillement et de cosmétique sur les trottoirs, ce qui rend la situation plus complexe même pour les piétons.

Ces derniers sont contraints de céder progressivement les trottoirs et les voies réservées aux piétons. Par obligation, ils empruntent la chaussée réservée à l’automobiliste sans se rendre compte du danger qui pourra coûter leur vie. Aucun endroit n’a été épargné. Les ruelles ont ainsi disparu sous les étals de marchandises de toutes sortes.

Aussi, devant cet état de fait, la police a enfin décidé de réagir d’une autre manière en usant d’autres moyens. Car même si, à plusieurs reprises, les vendeurs ont vu leurs marchandises saisies, cela ne les a pas empêchés d’envahir les lieux en étalant de nouveau leurs marchandises. Cette fois-ci, la police a procédé à la destruction de leurs baraques en interdisant toute installation pour activité commerciale illicite.

Le lendemain, l’absence de ces jeunes trabendiste est remarquable. Mais personne ne peut garantir cette conjoncture, vu le nombre important de marchands qui viennent de différents coins du pays en quête d’une marchandise à des prix abordables. Il convient de dire que ce phénomène a gangrené toutes les villes du pays, notamment celles connues par leur forte densité.

Le moindre espace est squatté par ces indus commerçants dont la majorité exerce en toute quiétude.

Akli Slimani

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