Comme nous l’annoncions il y a quelques jours, le bureau que l’APC de Aïn El Hammam avait mis à la disposition de l’agence de l’emploi (l’ANEM) était des plus exigus. La superficie du local était juste suffisante pour contenir le mobilier et le matériel de bureau, nécessaires à son fonctionnement. Les employés y étouffaient alors que le public n’était admis que dans l’embrasure de la porte de ce réduit, légèrement plus spacieux qu’un placard à balais.
Une situation qui n’a que trop duré. Depuis quelques jours, un écriteau apposé sur la porte de l’ancien bureau indique la nouvelle adresse aux jeunes qui s’y présentent. Moyennant un loyer, l’agence s’installe dans des locaux plus confortables. Tant mieux, pourvu que le travail s’en fasse ressentir et que les placements soient à la mesure des dépenses engagées. « Maintenant que cet organisme étatique paie un loyer conséquent et que les employés peuvent travailler à l’aise, le service ne sera que meilleur », pensent les candidats à l’emploi. C’est à juste titre qu’ils sont en droit d’en attendre, plus de postes d’emploi qu’auparavant. Mais cela c’est encore une autre paire de manches. Michelet n’offre pas de débouchées et ailleurs on ne veut pas de ses chômeurs.
La plupart des offres d’emploi affichées concernent les petits métiers du bâtiment. Or, à Michelet, les sans-emplois ne sont pas exclusivement des maçons ou des coffreurs. Même dans ces contrées montagneuses, il existe des cadres, des universitaires et des diplômés de toutes sortes, qui attendent depuis des années qu’on leur fasse signe. Ils ont le droit de travailler, eux aussi, en tant qu’Algériens, à Tizi-Ouzou ou dans les autres villes sans y résider. Pour le moment, les chantiers regorgent de manœuvres diplômés de biologie, d’agronomie, de technologie, de droit et autres. Pour la création de microentreprises, nous apprenons que le bureau de l’Angem fermé durant plusieurs mois a rouvert ses portes. Installé à la daïra, dans un endroit reculé, le public n’a pu être informé qu’en retard, vu que l’affichage n’a pas atteint les villages. La bonne nouvelle viendrait surtout de l’ouverture d’une autre agence, à Iferhounene. Ce qui diminuerait certainement la pression qui s’exerce sur celle de l’ex-Michelet tout en évitant aux concernés des déplacements sur dix kilomètres.
A. O. T.
