Le conflit ne peut prendre fin que par l’intervention du gouvernement

Partager

Les dernières sanctions prises par le département de l’éducation nationale à l’égard des enseignants grévistes ont fait réagir le Conseil national des enseignants du supérieur. Dans un communiqué rendu public, le CNES a condamné cette décision considérée comme une atteinte aux libertés d’exercer le droit syndical. “Cette démonstration disproportionnée et injustifiée ne peut prétendre à résoudre les problèmes posés aujourd’hui sur la scène syndicale”, souligne le communiqué. En ajoutant que le conflit entre les enseignants et leur tutelle ne peut avoir fin que par l’intervention du gouvernement. Ils sont environ 50 000 enseignants menacés par cette décision. “Nous nous attendions à ce que le gouvernement propose des solutions, à même d’apaiser les esprits, de rétablir la confiance avec l’ensemble des fonctionnaires.” Depuis toujours estime le CNES, les revendications des syndicats autonomes étaient reconnues légitime, et elles étaient accueilles avec « beaucoup d’hésitations et de scepticisme”. Dans le souci de garder le dialogue social entre les différents acteurs de la société, le Conseil national des enseignants du supérieur estime que « les lois de la République soient respectées afin de promouvoir réellement les différents segments de la société sans choisir ses acteurs”. La marginalisation estime le CNES, engendre un état d’injustice conduisant à une radicalisation des moyens de lutte, et à une stérilité du dialogue social. Pour cela, les enseignants universitaires appèlent au dialogue avant d’anticiper les décisions. Des décisions qui font recours aux poursuites judiciaires pour arrêter les mouvements de protestation, et la menace systématique de la radiation. « Certes, nous avons tous le devoir de respecter sculpturalement les lois qui régissent les relations de travail. Cependant, l’attitude des pouvoirs publics vis-à-vis des syndicats autonomes, est caractérisée par la méfiance”, relève le communiqué. Cette occasion estime le CNES, est propice pour la remise en question “rapides” et “radicale” du schéma actuel et à la refonte globale de la gestion des conflits sociaux.

A. Slimani

Partager