Draâ El Mizan / La brique rouge à dix neuf dinars

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Alors qu’un autre, nous a carrément dit que le produit a été augmenté d’un dinar en vue de compenser les augmentations de salaires décidées au profit des salariés de ces entreprises. Si ceux deux matériaux indispensables dans les chantiers reviennent excessivement chers, cela ne veut pas dire que le troisième constituant à savoir le sable n’est pas épargné. A titre d’exemple, un chargement dit d’un dix tonnes passe de dix-huit mille dinars à vingt mille dinars.

Il n’échappe à personne aujourd’hui, qu’il n’est pas facile de construire même une pièce de quelques mètres carrés. En effet, le pauvre citoyen se réveille chaque matin avec de nouvelles augmentations.

Après la cherté du sac de ciment qui ne descend plus de ses sept cents cinquante dinars, en dépit de toutes les mesures prises par l’Etat afin de régler ce marché en important des millions de quintaux et même en s’attaquant aux spéculateurs, quant on sait que des trafiquants de bons ont été déjà arrêtés, voilà que le prix de la brique rouge connaît une augmentation inattendue et peut être inexpliquée.

Depuis près de quinze jours, tous les vendeurs de matériaux de construction se sont alignés sur le même prix.

La brique dite “huit trous», la plus utilisée en construction est affichée à dix neuf dinars l’unité alors qu’elle était vendue à seize dinars depuis des années. Pour le citoyen qui construit un logement, il va débourser un supplément qui va se chiffrer à plusieurs milliers de dinars.

Au niveau de ces revendeurs, la version la plus répandue, est que ce matériau manque beaucoup au niveau des briqueteries. “Pour avoir un seul chargement, on doit faire la chaîne au moins une semaine», nous a répondu l’un d’eux. Alors qu’un autre, nous a carrément dit que le produit a été augmenté d’un dinar en vue de compenser les augmentations de salaires décidées au profit des salariés de ces entreprises.

Si ceux deux matériaux indispensables dans les chantiers reviennent excessivement chers, cela ne veut pas dire que le troisième constituant à savoir le sable n’est pas épargné. A titre d’exemple, un chargement dit d’un dix tonnes passe de dix-huit mille dinars à vingt mille dinars. Le fer à béton qui a connu une baisse l’an dernier, commence lui aussi à subir une petite hausse. Même si cette dernière n’est pas encore conséquente, il faut dire que les entrepreneurs et les particuliers craignent de voir cet autre matériau atteindre le prix de dix mille dinars pour un quintal de fer rond de diamètre 8. En tout cas, au rythme de ces augmentations, le secteur du bâtiment risque de subir des conséquences, et par ricochet c’est le citoyen qui paiera la facture.

Amar Ouramdane

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