L’Algérie a craqué

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Le rouge de Ghezzal qui met le feu aux poudres, la boulette de Chaouchi au pire moment : l’Algérie est retombée dans ses travers face à la Slovénie. Des erreurs de jeunesse dont il sera dur de se remettre.

Samedi soir, au chaud devant l’écran géant du salon télé de leur hôtel, les Algériens ont dû bien rigoler en voyant le pauvre gardien anglais Robert Green relâcher la frappe de Dempsey au fond de ses filets. Mais après réflexion, Antar Yahia et ses coéquipiers ont sans doute croisé les doigts pour qu’une telle mésaventure ne leur arrive pas. Mais pour le retour de l’Algérie en Coupe du Monde, après 24 ans d’absence, le cauchemar est devenu réalité sur la pelouse du Peter Mokaba Stadium de Polokwane. Ainsi, après 79 minutes passées à dominer sans beaucoup gêner une faible équipe slovène, l’Algérie a craqué.

Comme cela avait été le cas face à l’Egypte en demi-finale de la dernière CAN, ce sont les nerfs de cette jeune équipe algérienne qui ont lâché. A commencer par ceux d’Abdelkader Ghezzal.

Lancé en fin de match pour tenter de débloquer la situation, le buteur de Sienne, idole de tout un peuple, s’est tout de suite illustré en prenant un carton jaune stupide. Quelques minutes plus tard, sa main en pleine surface paraissait encore plus idiote et valait à l’attaquant des Fennecs une expulsion logique.  » Ghezzal n’est pas entré comme il faut psychologiquement dans le match « , reconnaissait Rabah Saâdane après coup. Le sélectionneur algérien pouvait pester car ce carton rouge reçu bêtement par Ghezzal a encore plus fragilisé une équipe qui n’avait pas besoin de ça.

Chaouchi, très bon sur les quelques interventions qu’il avait eues à effectuer depuis le coup d’envoi, a alors perdu sa lucidité. Face aux Egyptiens en Angola, l’immense gardien des Fennecs avait joué du coup de boule avec l’arbitre. Dimanche, pas davantage maître de ses gestes, il a préféré bloquer la frappe peu appuyée de Koren plutôt que de la repousser tranquillement. Une décision bien malvenue qui s’est transformée en manchette de Chaouchi dans son but. « 

Le ballon et cette pelouse semi-artificielle sont difficiles pour les gardiens, déclarait Saâdane en sortant des vestiaires. Chaouchi reste notre meilleur gardien et il continuera à jouer, sauf s’il demande lui-même à sortir de l’équipe.  » Karim Ziani, furieux contre le ballon, n’incriminait pas non plus son gardien.  » Tu le touches à peine, il part à deux kilomètres. C’est une véritable catastrophe à tous les niveaux.  » L’élimination dès le premier tour en serait une aussi pour les nombreux supporters ayant fait le long déplacement jusqu’en Afrique du Sud. Mais si l’Algérie ne se met pas un peu plus de plomb dans la tête, c’est pourtant le sort qui se profile.

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