A l’approche de la fin d’été, plusieurs boutiques et magasins spécialisés dans la vente des vêtements, de chaussures, de vêtements pour enfant… font du solde. Ce phénomène a été enregistré depuis quelques années en Algérie, il progresse d’une année à l’autre.L’objectif est de faire écouler les stocks de fin de saison et de se préparer à la prochaine saison qui nécessite de nouveaux arrivages de vêtements, surtout que nous sommes à la veille de la rentrée scolaire.Une petite virée au niveau de plusieurs boutiques d’Alger suffit largement pour en faire le constat. La marchandise la plus exposée et vendue, est celle des vêtements et chaussures pour enfants, ainsi que les jouets. Mais en quelque sorte nous avons constaté également des magasins qui affichaient des soldes sur les vitrines de leur boutique pour qu’ils puissent vendre leur stock, ainsi pour attirer plus de clients. En effet, il y a d’autres sélections de vêtements pour enfants à prix bas. Pantalons, pulls, tee-shirts, sous-vêtements, pyjamas, robes, jupes, etc. Bonnes affaires avec de bons prix qu’on trouve dans les grands magasins d’Alger.Donc celui qui a envie de nouveautés, il profitera aussi des prix légers sur le prêt-à-porter enfant : pantalons, tee-shirts, robes,… Tout pour habiller les petits et les grands.Quelques commerçants font des réductions de 30% sur leurs articles. Un tee-shirt qui coûtait hier 1 800 DA ne fait aujourd’hui que 800 à 1 000 DA.Il y a aussi des commerçants qui n’attendent plus la date de démarrage officiel des soldes pour faire miroiter des rabais particulièrement attractifs sur une large gamme de leur marchandise.Dans ce cadre, nous avons visité plusieurs magasins de l’Algérois, où nous avons pris attache avec leurs propriétaires qui nous ont déclaré que » le solde n’est pas fait spécialement durant la période de fin d’été. Nous faisons le solde à chaque fois que nous avons un stock important qu’on n’a pas pu vendre. Généralement, l’opération de solde est faite en fin de saison. » Un autre commerçant, vendeur de chaussures nous a confié : » j’ai fait une réduction de 5% afin de vendre quelques paires de chaussures. Comme je vous informe que cette marchandise n’est pas locale, elle a été importée. » Par exemple dans ce magasin, une paire de chaussure qui coûtait 2 500 dinars est cédée aujourd’hui à 2 000 ou 1 500 dinars.Selon des clients que nous avons rencontrés sur les lieux » il y a des magasins où tout au long de l’année, des promotions de tout genre fleurissent chez les commerçants. Une aubaine pour acheter moins cher sans avoir à patienter jusqu’aux soldes. » « Celui qui a envie de nouvelles chaussures pour enfants, des baskets, trouve les meilleurs prix dans les magasins d’Alger-Centre et pour les plus grandes marques », a souligné un autre client. » Il faut noter également que cette marchandise est de bonne qualité « , a-t-il ajouté.Un autre phénomène a été constaté lors de notre visite effectuée dans les rues d’Alger, concernant les produits cosmétiques, où nous avons observé que de boutiques faisaient des réductions des prix de parfums et des déodorants. Par exemple un parfum français qui coûtait 5 800 DA, est proposé aujourd’hui à 4 500 DA. Dans ce cadre, nous avons demandé les raisons qui ont poussé le commerçant à faire du solde, le vendeur refuse de nous répondre. Alors le solde ne se limite donc pas aux vêtements et chaussures.Le jour des soldes, tout le monde y gagne quelque chose. Un chiffre d’affaires, des salaires assurés, des prix bas. D’où l’omerta généralisée. On ne dira donc rien, ce jour-là, sur la maigreur des salaires des employés à mi-temps. On ne dira rien, non plus, sur la formation des prix. Le jean’s qui coûtait 2 000 DA n’en vaut plus aujourd’hui que 1 300 DA.Sur le plan législatif, un responsable au niveau du ministère du Commerce, contacté par nos soins, nous a déclaré qu’actuellement le marché est libre, qu’il n’y a donc pas une réglementation ou des textes législatifs concernent le solde. Une autre source de la même institution nous a informés que néanmoins, devant l’ampleur prise par ce phénomène commercial, et afin d’y mettre de l’ordre, des textes de balisage réglementaires sont en cours d’élaboration pour ensuite suivre le chemin normal d’enrichissement par les concernés pour enfin aboutir à leur adoption et publication officielle.
B. Nawel