Des files ininterrompues de véhicules roulant au pas sur une route bosselée et truffée de dos-d’ânes, des automobilistes exaspérés, irascibles et proférant des flots d’insanités, des prises de becs et des échanges “d’amabilités”… tel est le spectacle récurrent qui se donne à voir sur la RN 26. La circulation est souvent congestionnée à hauteur de toutes les agglomérations traversées par l’axe routier. Akbou, Tazmalt, Ighzer-Amokrane et Sidi Aïch sont ainsi devenues autant de goulots d’étranglement.
On est là en plein dans le paradigme de l’éléphant qui tente de passer par le chas d’une aiguille. Le fait est que la problématique de la voiture ne se rapporte pas seulement à l’économie, à la démographie ou à la médecine mais elle impose la mise ne place d’un environnement routier adapté pour absorber le flot de véhicules qui gonfle démesurément.
“Au lieu de construire des routes pour décongestionner et fluidifier la circulation, on installe des passages cloutés et des ralentisseurs qui plus est ne répondent souvent à aucune norme technique», constate un usager de la RN26, transporteur de son état.
A propos de ralentisseurs, nous avons dénombré sur le tronçon routier compris entre Akbou et Ighzer-Amokrane pas moins de 15 ouvrages. “A chaque fois qu’il y a un accident mortel, on réagit illico presto par l’érection d’un dos d’âne. Cela ne règle aucun problème et il y aura toujours autant, sinon plus d’accidents tant qu’il existera des chauffards prêts à tordre le coup au code de la route et aux principes basiques de bons sens», fait remarquer un automobiliste d’Ouzellaguen.
D’aucuns parmi les habitués de la RN26 relèvent que cet axe routier n’a fait l’objet d’aucune opération de modernisation depuis l’indépendance. C’est à peine si son tracé a été par endroits, revu et corrigé. A contrario, le nombre de voitures mises en circulation est allé crescendo au fil des années, surtout depuis l’octroi de crédits et de facilités par les concessionnaires. Quand, en sus, vous avez un corps de chaussée hérissé d’une multitude d’aspérités et de crevasses et des usagers qui n’entendent pas céder un pouce de leur droit, réel ou supposé c’est la quadrature du cercle !
N. Maouche