Alerte à la pollution de l’eau d’un oued à Fréha. Il s’agit de l’eau du oued Diss, qui traverse la commune et d’où sont irriguées les cultures des dizaines d’agriculteurs. L’alerte a été donnée ce week-end, par les autorités locales de Fréha, sans préciser toutefois la nature de cette pollution. L’APC estime que des investigations seront menées afin de déterminer la nature et les causes de cette pollution. En attendant, les riverains sont invités à prendre leurs responsabilités en évitant d’utiliser cette eau, qui peut s’avérer fatale. Les animaux ne doivent pas être abreuvés de cette eau, ajoute l’avis affiché par les autorités de Fréha. Un avis, qui tient office d’une campagne contre cette pollution qui menace pourtant des centaines d’hectares d’agriculture et autant de têtes de bétail. D’aucuns se demandent d’ailleurs si la chose n’a pas été prise à la légère. Pour plus d’un, des mesures plus importantes devaient être prises pour éviter toute mauvaise surprise en cette période de grandes chaleurs durant laquelle les maladies ne cherchent que de petites inattentions pour faire parler d’elles. En tout cas, la population court un grand risque et est sérieusement menacée, si on se refaire à l’appel placardé par les autorités de Fréha. Il est, en outre, presque certain, doit-on déduire, que l’oued a été contaminé par les ordures ménagères qu’on y jette mais aussi par les eaux usées ? Nous y voilà donc revenus au problème de décharge publique et celui relatif à l’environnement d’une manière générale. Un environnement qui se dégrade de plus en plus dans la wilaya de Tizi-Ouzou. L’on se demande d’ailleurs si l’oued Diss est la seule rivière à être contaminée à Tizi. Le lit de la rivière de Sébaou est devenu par la force des choses, une vaste décharge publique à ciel ouvert. Le lit est la terre d’accueil des égouts déversant des centaines de mètres cubes d’eaux usées chaque jour à tel point que la rivière est comparée au oued El-Harrach. Le comble, c’est que c’est à partir de cet oued, que sont irrigués la plupart des cultures implantées le long de la rivière. Doit-on rappeler que dernièrement, des villageois ont déposé plainte contre le président de la même APC de Fréha pour jet des ordures ménagères dans le lit de Oued Sébaou. Le même village, Chaoufa en l’occurrence, a invité les services de l’ADE à analyser l’eau de l’oued. En somme, la wilaya de Tizi Ouzou frôle, chaque année, la catastrophe à cause de cette situation de saleté et de pollution. A travers cette alerte, les autorités de Fréha n’ont fait que soulever un problème couvant dans la wilaya. Dans certains villages, des égouts coulent à ciel ouvert, comme est le cas au niveau du village Imzizou, dans la même commune de Fréha. Un village dont le réseau d’assainissement date des années 90, se trouvant ainsi usé par le temps d’où les éclatements à répétition. Idem pour le réseau d’AEP. Les habitants de la localité craignent d’ailleurs, que les eaux usées s’infiltrent un jour dans les conduites d’eau potable. Le cas de ce village ne doit pas être isolés dans la capitale du Djurdjura qui se trouve, en effet, confrontée à un véritable calvaire. Un calvaire nommé saleté qui peut être porteur de pas mal de maux. L’urgence, actuellement c’est de venir en aide à la population de Fréha afin de lui éviter une catastrophe. Puis penser à régler définitivement le problème relatif à l’environnement qui se pose avec insistance dans la wilaya.
M. O. B.