Biziou : L’environnement menacé

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Le village Biziou dans la commune d’Amalou fait face à une âpre réalité celle de la décharge publique implantée sur le lit majeur de l’Oued Soummam.

Non seulement le site matérialisé pour recueillir les déchets urbains affiche un trop plein, mais il y a cette menace insidieuse représentée par les lixiviants (liquides résiduels) qui sont une source potentielle de pollution de la nappe phréatique.

D’autant plus que les rejets polluants se déversent directement dans le lit de l’Oued Soummam dont le cours d’eau est déjà ostensiblement souillé par un patchwork de polluants de différentes provenances. “En plus de la mort lente de l’écosystème, dont l’étendue aquifère est stérilisée par nos déjections, il y a un problème autrement plus inquiétant car il peut toucher directement à la santé publique, si d’aventure les eaux de percolation venaient à contaminer les forages qui alimentent en eau potable des dizaines de milliers de citoyens des deux rives du fleuve», avertit Ali C., un écoligiste d’Amalou.

D’autre part, l’émanation des biogaz (méthane) lachés dans la nature, peut à terme, s’avérer tout aussi délétére, de même que les résidus de la combustion de ces déchets dont la réinjection dans l’atmosphère peut nuire gravement à la santé publique.

“L’incinération comme mode d’élimination pose, tout compte fait, plus de problèmes qu’il ne peut résoudre.

En effet, on obtient contre le maigre avantage du tassement du volume des déchets, une multitude d’éléments toxiques volatiles et et des volutes de fumées incommandantes», explique notre écolo.

Le CET de Gueldamane ou l’Arlésienne

Un centre d’enfouissement technique (CET) est projeté au niveau du lieudit Gueldamane sur la rive droite de la Soummam. L’ouvrage appelé à absorber les déchets de plusieurs communes (Akbou Ouzellaguen, Amalou) n’arrive pas à voir le jour. En effet, sitôt les terrassements entamés, un groupe de citoyens revendiquant la propriété du site est intervenu pour bloquer le chantier.

N. Maouche

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