l Réclamant le règlement de nombreux problèmes socio-économiques restés en suspens, 80 personnes représentant l’agglomération d’Ouled Belaïd, relevant de Béni Amrane, se sont regroupées avant-hier en milieu de journée devant le siège de la wilaya de Boumerdès.Pour la plupart d’entre-elles, il s’agit d’un sit-in Pour protester contre les atermoiements des autorités locales concernant le bitumage de tronçons de routes dans leur douar, l’alimentation en eau potable et le réaménagement d’une structure éducative.L’on s’apesantit sur le mauvais état de la route reliant Ouled Belaïd à Oued Djenane. L’axe est impraticable, ce qui dissuade les transporteurs publics à desservir le douar et “pénalise du coup, écoliers, universitaires et travailleurs”. Une somme de 860 millions de centimes a été débloquée l’année passée, pour la réalisation de ce projet. Mais “celui-ci est à l’arrêt depuis huit mois, alors qu’il reste un tronçon de 3 km à goudronner,” a-t-on expliqué. Donc «le problème reste entièrement posé», tonnent d’autres protestataires. On note à juste titre que de nombreuses agglomérations, relevant de la daïra de Thénia, demeurent enclavées.A vocation agricole, le douar d’Ouled Bélaïd évolue négativement, à cause du manque d’eau. Chose surprenante et inadmissible pour ses habitations situées à quelques encablures du barrage de Béni-Amrane.Les yeux rivés sur la rentrée scolaire qui approche à grandes enjambées, d’autres protestataires signalent que “l’école du douar, en question, ne dispose ni de sanitaires ni de clôture.” Il n’y au total que cinq classes délabrées où les enseignants brillent souvent par leur absence, notamment durant les intempéries. 4 délégués de la foule ont été reçus, enfin hier en milieu d’après-midi, par le chef de cabinet qui aurait promis de donner suite à leurs doléances. “Si la promesse tarde à s’inscrire dans les faits, nous lancerons d’autres actions pacifiques pour faire prévaloir nos droits”, dit-t-on.
Salim Hadou
