Lakhdaria : Ces pluies qui ruinent les fellahs

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Jamais auparavant le climat n’a été aussi “changeant” que ces dernières semaines, où il a plu à torrent à Lakhdaria et ailleurs en ces temps d’été.

Par le passé le mauvais temps était prévisible, des chaleurs torrides sévissent d’abord, ensuite des nuages se forment et puis le ciel tourne subitement au gris, ce qui fait dire à un agriculteur de Lakhdaria “il règne un temps clément avec une température de 26 à 28°” mais en fin d’après-midi, les pluies tombent abondamment”.

Il n’y a pas de détails qui n’attire pas son attention et il s’intéresse de très près à la météo, son activité y dépend.

Messaoud, mon interlocuteur, a réalisé environ 3 ha de blé tendre, faute de moyens financiers, pour investir comme ses voisins dans les cultures spéculatives, notamment la pomme de terre et la pastèque ; à propos de cette dernière, signale le céréalier “j’en connais qui ont refait plusieurs fois le semi de la pastèque suite aux chutes de pluies”.

En ce qui concerne la parcelle qu’il exploite, il dit qu’au départ, les plants ayant atteint une croissance normale étaient blancs, et les grains bien gonflés, puis la venue des précipitations à un stade où il est déconseillé d’arroser les épis, hélas, ont commencé à noircir.

Lui, et ses semblables au moins sortiront indemnes de ces dégâts occasionnés par ce phénomène climatique, ils n’obtiendront, certes pas, le rendement escompté comme d’habitude, mais ils le compenseront tout de même en vendant le foin. Par contre, les autres fellahs, ceux qui ont opté pour les fourrages, n’ont pas eu cette chance, les hectares d’herbes fauchées dès la mi-mai jusqu’à début juin, et étalées en plein champs, ont fini par pourrir sous la persistance des averses.

A. Cherif

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