A sa manière peu coutumière de saluer les joueurs à l’issue du match face aux USA, ses propos chargés d’émotion lors de la conférence de presse d’avant match et surtout ses confidences en aparté à ses proches, il est clair comme de l’eau de roche que l’aventure de Saadane à la tête des Verts a pris fin. Protocole oblige, il n’attend que le retour de Raouraoua d’Afrique du Sud pour le lui annoncer. Dans cet entretien, accordé après le match contre les Etats-Unis et l’élimination de l’Algérie, Rabah Saâdane est revenu sur le parcours des Verts durant le Mondial et évoque son avenir à la tête de la sélection nationale.
Quelle est votre analyse du match ?
Je pense que c’était un très bon match de notre part. Nous avons bien joué. Les deux équipes d’ailleurs. On a vu beaucoup d’occasions de part et d’autre. Nous avons manqué de chance. L’altitude a joué sur le plan physique. Certains joueurs ont peiné en deuxième période. Mais j’ai aligné les joueurs qui me semblaient les plus en forme et ceux qui me donnaient le meilleur potentiel offensif. Nous avons beaucoup travaillé mais ce travail n’est pas récompensé. Il nous a manqué l’efficacité et la réussite que les Etats-Unis ont eue. Je les félicite. Bonne continuation.
Quel bilan tirez-vous de ce Mondial ?
C’est le premier match qui nous acoûté la qualification, la défaite face à la Slovénie. Ce match a été déterminant. Face aux Etats-Unis, il y a eu du mieux. On a vu des attaquants qui osaient et qui ont souvent tiré au but. Mais il y a eu aussi de la précipitation. On a des joueurs de qualité en défense et au milieu. Maintenant il faut se mettre à la recherche des oiseaux rares en attaque. On quitte le tournoi avec une bonne expérience. L’avenir est radieux pour l’équipe nationale à condition de continuer à travailler. Ce constat est valable aussi pour les équipes africaines. Le potentiel individuel est là. Et avec du travail et surtout de la discipline, les équipes de ce continent rivaliseront bientôt avec les meilleures du monde.
L’avenir de l’Algérie se fera-t-il avec vous ?
J’informerai d’abord le président de la Fédération de ma décision. Il faut aussi lui poser la question: veut-il poursuivre avec moi. S’il me demande de rester ? Il y a beaucoup de gens qui souhaitent mon départ depuis très longtemps. Je verrai cela à tête reposée avec le président.