Le maire de Fenaïa, M. Bali en l’occurrence déplore que ces logements ne soient pas affectés en totalité pour la résorption de l’habitat précaire de sa commune, d’autant plus que “ce n’est pas la demande qui manque», insiste-t-il en citant l’exemple des 3 cités d’urgence dont les occupants attendent leur recasement depuis l’indépendance.
Un projet de 130 logements rentrant dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP) est en cours de réalisation à Fenaïa, nous ont indiqué les responsables de la municipalité.
Une partie de ce parc immobilier sera destinée à l’éradication du bidonville de Remila, l’autre partie sera affectée pour d’autres communes. Le maire de Fenaïa, M. Bali en l’occurrence déplore que ces logements ne soient pas affectés en totalité pour la résorption de l’habitat précaire de sa commune, d’autant plus que “ce n’est pas la demande qui manque», insiste-t-il en citant l’exemple des 3 cités d’urgence dont les occupants attendent leur recasement depuis l’indépendance. Par ailleurs, le P/APC relève que l’habitat précaire se pose avec acuité au niveau de sa circonscription. Une préoccupation majeure pour l’exécutif communal qui n’a, cependant, aucun moyen efficient de riposte pour, sinon l’éradiquer du moins, en atténuer l’incidence négative.
Selon les services de la municipalité il est recensé pas moins de 400 bâtisses en état de vétusté avancé. “Ce sont majoritairement de vieilles constructions qui peuvent s’écrouler à tout moment sur leurs occupants», alerte l’édile de Fenaïa qui n’hésite pas à parler de “drame imminent” histoire de secouer le cocotier.
N’ayant pas vu depuis des lustres, l’affectation du moindre programme de logements sociaux au profit de leur commune pour espérer accéder à un logement décent, beaucoup parmi ces mal-logés ont fini, souvent en désespoir de cause, par jeter leur dévolu sur la formule du logement rural. Cependant, en dépit d’un certain engouement de la population, le parcours pour accéder au soutien financier versé par le Fonds national du logement (Fonal) est semé d’embûches de toutes sortes. “Les bâtisses sont tellement dégradées qu’elles ne peuvent subir ni aménagement ni extension», constate le maire qui évoque également le problème d’indisponibilité foncière chez la plupart des demandeurs pour pouvoir investir dans une nouvelle construction.
Des postulants au Fonal rencontrés au niveau du chef-lieu communal se plaignent pour leur part du niveau de soutien consenti et qu’ils jugent “dérisoire”. “Que pouvez-vous faire de bien consistant avec 70 ou même 100 millions de centimes par ces temps de vie chère, surtout que les terrains sont généralement accidentés et qu’ils requièrent une viabilisation préalable pour se prêter à un projet de construction», s’interroge Karim. “Et avec des miettes, s’offusque-t-il, vous serez catalogué dans le registre des bénéficiaires de logement”.
N. Maouche
