A peine la saison estivale annoncée que l’on commence déjà à célébrer les fêtes de mariage et de circoncision. Rien que pendant le week-end passé l’on a recensé au moins une dizaine de fêtes à travers la localité de Maâtkas et de Souk El Tenine.
Il faut faire vite car la saison est écourtée et le mois du Ramadan arrive à grande enjambées. Etant réduit à seulement un mois, la saison s’annonce très remplie et très serrée.
Du coup, les cuisiniers, les établissements de location et les propriétaires de DJ sont très sollicités. A l’heure actuelle, il est difficile de trouver un cuisiner pour la préparation du banquet traditionnel servi lors des fêtes de mariage et encore plus difficile de trouver un animateur ou une troupe d’Idhabalen.
Tous sont désormais pris. A ce sujet, un cuisiner spécialisé dans la préparation du couscous dira : “Mon agenda est bien rempli, ce mois de juillet, j’ai du pain sur la planche. Les gens me sollicitent encore mais hélas, je ne peux pas répondre à leurs attentes.”
Les prix des légumes et des fruits sont pour le moment stables
Même si les fêtes sont de retour, les prix des différents légumes et fruits n’ont pas connu une hausse subite, les prix sont restés jusqu’à présent stables mais cela ne veut pas dire qu’ils sont bon marché la cherté est de mise mais avec l’arrivée en pompe, des différentes fêtes, rien ne dit que les pics ne vont pas faire leur apparition.
Pour le moment, les légumes utilisés pour la préparation du couscous à savoir les haricots verts, la tomate, la carotte, leurs prix sont plus ou moins abordables, les haricots se vendent à 60 DA/le kg, les carottes à 35 DA et les tomates fraîches à 45 DA.
Le problème viendra du côté des fruits, ils sont excessivement chers, les pommes sont toujours à 150 DA et les bananes à 140 DA le kg. Certains se rabattent sur le yaourt et les limonades. La cherté oblige.
Quant à la viande, les gens s’y sont préparés car ils savent à quoi s’attendre. La viande rouge est toujours à 700 DA/le kg, le poulet est toujours à 270 DA/le kg. Même la viande congelée que certains n’hésitent pas à solliciter elle n’est pas accessible qu’à hauteur de 500 DA. C’est dire que c’est cher.
D’autres optent pour l’après-Ramadan
Ce n’est pas tout le monde qui a choisi juillet pour organiser sa fête et heureusement car juillet n’a que trente et un jours. Les plus patients trouvent qu’il ne sert à rien de précipiter les choses au risque de tout compromettre. A l’image de ce trentenaire qui a décidé de rentrer dans la cage dorée dès l’après-Ramadan : “J’aurai voulu me marier en juillet, hélas, je ne peux pas le faire, je ne suis pas prêt. J’attendrai septembre, il fera plus frais et j’aurai beaucoup plus de temps pour préparer convenablement mon mariage. On ne se marie qu’une seule fois dans la vie et il faut le faire correctement.” C’est dire que certains sont contraints d’attendre un peu plus pour s’initier à la vie conjugale et à la vie de couple. Le dicton conjugale dit : “Plus on attend, plus le fruit mûrit”.
De toutes les manières, le mois de juillet s’annonce festif et toute la Kabylie renouera avec ces folles ambiances et les klaxons des multiples cortèges qui résonneront un peu partout à travers les villages de la Kabylie, qui ont vraiment besoin de se mettre dans le bain de la joie.
Hocine Taib
