Lundi passé un éleveur du village Aggache dans la commune de Saharidj a été attaqué par une meute de chiens errants visiblement affamés qui certainement en voulaient à son troupeau de moutons qu’il menait paître dans un pâturage situé a la lisière de la forêt.
Cet éleveur qui était dans tous ses états, et avait le bras gauche en écharpe à cause d’une facture au poignet survenue avant cet incident, raconte qu’il n’a dû son salut que grâce à l’intervention de ses deux propres chiens qui l’aidaient à garder les bêtes. Notre interlocuteur poursuivant le récit de son effrayante aventure nous apprend que surpris les mains vides par ces chiens sauvages qui ont brusquement surgi de la forêt et foncèrent droit sur le troupeau, il s’interposa en gesticulant pour les faire reculer. En vain. “Ne serait-ce l’intervention de ses deux chiens qui engagèrent une féroce bataille contre cette meute menaçante, j’aurais passé sous les crocs de ces bêtes rendues folles du faim», s’exclama-t-il.
L’intervention de ses deux chiens bergers qui allaient succomber sous le nombre des chiens errants a crée une diversion qui a permits à l’éleveur de s’armer d’un gourdin et assommer le chef de fil de cette meute de race locale mais d’une imposante stature ce qui a fait reculer le reste du groupe. Ce citoyen d’âge mur raconte que s’il n’avait pas gardé son sang froid et s’il avait tourné les talons pour fuir au lieu de faire face à ces chiens semi- sauvages, ils l’auraient sans aucun doute tué et décimé son troupeau, encore heureux, continua-t-il que mes deux chiens n’étaient pas loin. Cet effroyable incident repose avec acuité le cas de ces chiens errants qui pullulent au sens large du terme et écument les alentours des agglomérations durant le jour et s’aventurant à l’intérieur des cités dés la nuit tombée. Voilà à présent qu’ils s’enhardissent poussés par la faim, à s’attaquer, à celui qui a le malheur de faire leur indésirable rencontre loin des centres habités.
Nous avions dans un récent passé tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises à propos de ces chiens errants qui ont fini avec le temps par prendre les contours d’un véritable danger public à cause de leur prolifération sans précédent.
La menace de ces bêtes se précise de jour en jour de façon inquiétante d’autant plus que cette année la campagne de vaccination du cheptel menée par les services de l’agriculture a été amputée du vaccin antirabique (contre la rage) un fait que cet organisme explique par une rupture de stock non encore renouvelée à ce jour de ce vaccin. A souligner que ce phénomène de prolifération de meutes de chiens errants est observé à travers toutes les villes, villages ou bourgades de la Daira de M’chedallah. Un cas alarmant que nulle autorité locale ne peut prétendre ignorer et sur lequel ils continuent à fermer les yeux malgré la menace réelle qui pèse sur la population en plus d’être vecteur des maladies transmissibles que sont la gale et la leishmaniose. Ces animaux sont porteurs du virus mortel de la rage qui se développe rapidement durant les saisons chaudes.
Oulaid Soualah