Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’attelait à l’élaboration d’un régime indemnitaire pour les enseignants chercheurs et les chercheurs permanents, en vue d’une meilleure contribution au développement de la recherche scientifique dans le pays. Le premier responsable du secteur, M. Rachid Harraoubia, qui répondait à une question orale d’un membre de l’Assemblée populaire nationale (APN), sur l’effort fourni pour attirer les compétences algériennes établies à l’étranger, dira que “le système indemnitaire actuellement en cours d’élaboration, vise à encourager cette catégorie et à lui donner la place qui lui sied car faisant partie de l’élite nationale”. Il enchaîne : “Les compétences algériennes établies à l’étranger ont répondu favorablement à l’appel lancé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans son discours prononcé à l’occasion de la rentrée universitaire 2009-2010, en vue de contribuer au développement de la recherche scientifique en Algérie.” Selon la même source, pas moins de 800 enseignants chercheurs et experts ont été mobilisés jusqu’à présent et intégrés dans neuf réseaux thématiques où ils travaillent aux côtés de leurs compatriotes algériens. Pour lui, la problématique de la fuite des cerveaux, considérée comme un réservoir des compétences algériennes établies à l’étranger, réside dans “la mise au point de politiques et de stratégies adéquates pour la mobilisation de ces compétences autour des préoccupations induites par le développement socio-économique”. Dans le même sillage, le ministre de tutelle fera savoir que “les compétences algériennes établies à l’étranger sont les éléments d’une force avérée qui doit être exploitée dans le cadre de la stratégie nationale de la recherche scientifique et du développement technologique”. Interrogé en outre sur la contribution des programmes de développement de la recherche scientifique et du développement technologique dans le développement socioéconomique, le ministre a expliqué que “les efforts déployés par l’Etat durant la dernière décennie ont permis l’amélioration de la situation du pays sur la scène africaine”. Ces efforts, selon lui, se sont focalisés sur des objectifs stratégiques pour l’élaboration d’un système de recherche et sa gestion selon des mécanismes souples et conformes aux activités de la recherche scientifique. La politique empruntée par le secteur, rappelle le ministre, a contribué “à la création, à travers le pays, de plus de 880 laboratoires de recherche dans différentes filières, en particulier celle des sciences élémentaires”. Le ministre a déclaré dans le même sens, que “l’Algérie a occupé en 2010, la troisième position au niveau africain dans le domaine des sciences fondamentales, à savoir la physique, la chimie, les mathématiques et l’informatique, après avoir été classée septième en 1995”.
Enumérant les réalisations du secteur durant ces dernières années, M. Harraoubia a affirmé que “le nombre des publications en matière de recherche scientifique ont atteint 17 119 l’année dernière alors qu’elles ne dépassaient pas 4 000 auparavant”. Les brevets, a-t-il dit, sont estimés quant à eux, à 2 100 en 2010.
Yahia Maouchi