Déjà plongé dans une turbulence interne, depuis la promulgation du décret présidentiel portant dissolution des assemblées locales, la direction nationale actuelle du FFS innove, en remettant sur le tapis, ce qui est appelé par certains cadres, la politique du règlement de comptes et la purge interne. Plusieurs éminents, ex-responsables du parti, sont sur la sellette et menacés d’exclusion pure et simple des rangs du FFS. De grosses pointures, ayant marqué la mémoire du parti ces dernières années, risquent de tirer révérence. Il s’agit de Mustapha Bouhadef, ex-premier secrétaire national et député des législatives de 1997, Djillali Leghina ex-député et membre de la direction nationalle, l’un des principaux bailleurs de fonds du parti, Louiza Chelti, sénatrice à la deuxième Chambre, Dalila Taleb, députée de 1997 et militante féministe, Djamel Zenati figure de proue du MCB, commission nationale et ex-député des législatives de 1997. La sentence de l’exclusion ne tardera pas à tomber, une commission travaille d’arrache-pied dans la structure du parti, dont Ali Laskri est premier secrétaire et Karim Tabou chargé à la communication, principaux ordonnateurs de cette mise aux aguets d’anciens cadres.Le motif invoqué pour rendre exécutoire ce nettoyage, qui s’élargira aux autres niveaux de responsabilité du parti (fédération-conseils communaux et autres), est le fait que ces militants n’ont pas honoré leurs redevances, cotisations militantes. Toute une liste est arrêtée pour empêcher toute participation dans les activités du parti. D’ailleurs, certains cadres, comme Djillali Leghima et Mustapha Bouhadef, sont carrément renvoyés par une milice aux seuils des portes des lieux de regroupement du parti. L’ex-secrétaire national du parti, Mustapha Bouhadef a été empêché de prendre part au conseil fédéral à Tizi Ouzou, regroupant seulement 9 maires sur 30 que compte le FFS à Tizi Ouzou, aussi l’ex-P/APC de Tizi Ouzou, Cherif Aït Ahmed est dans le collimateur de cette conspiration interne, formentée à dessein, selon la déclaration de cadres qui ont pris attache avec nous. La recherche par l’équipe dirigeante actuelle, de se faire les coudées franches en prévision du prochain congrès, veut que l’on se débarrasse de certains éléments “gênants” en sus des futures échéances électorales qui s’annoncent et font aiguiser l’appétit de certains arrivistes. A ce niveau, l’interrogation qui se pose et qui ne cesse de se poser, le Zaïm Hocine Aït Ahmed cautionne-t-il ces plans machiavéliques, qui minent et vident le parti d’une matière grise, sérieusement résiduelle au FFS, car déserté par des cadres de valeurs à plusieurs occasions, pour des motifs non politiques, mais causés par cette myopie de choix d’hommes, contre-productifs politiquement au parti. De toute évidence, le fait de voir les premiers noms concernés par cette purge, qui ne dit pas son nom, renseigne sur une guerre de clans qui ronge le FFS. Une colère latente à présent, mais qui ne tardera pas à livrer tous ses secrets au public, alors que d’importantes échéances se profilent à l’horizon. Le FFS affrontera ces défis, en structure estropiée dès lors que des cadres sont pourchassés et poussés vers la voie de garage, ce sera un coup dur aux militants, qui vient s’ajouter sur ceux naturels, encaissés des adversaires politiques, perçus comme de bonne guerre, cette fois-ci le FFS se meurt de l’intérieur et que seules les forces militantes du parti, ont toutes les compétences pour arrêter la dérive et de dire halte à la mort programmée, nous avoue un cadre du parti très colérique.
Khaled Zahem
