Malgré des insuffisances notables, en médecins spécialistes, l’EPH d’Aïn El Hammam peut se targuer d’occuper une place importante, au niveau de la wilaya, en matière de qualité de soins prodigués aux malades.
Son service de néonatalogie, en fonction depuis des années, se trouve être l’un des plus adaptés de la wilaya, aux besoins des enfants.
Outre les soins routiniers, la pédiatrie possédant un personnel expérimenté ne cesse d’innover, pour faciliter les relations des mères avec leurs nouveaux-nés de petit poids.
Ainsi, pour accueillir les nouveaux-nés prématurés, elle s’est dotée d’une unité « Kangourou », créée grâce à la tenacité du personnel de service.
Ce qui permet de préserver la relation mère-enfant.
La nécessité de faire face aux besoins des enfants, nés avant l’âge, autrement que par des séjours en couveuse, a motivé le personnel pour la mise sur pied de cette unité unique en son genre, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour mettre en œuvre son projet, l’équipe s’est contentée de l’aménagement de l’ancien local de radiologie.
Trois lits, une couveuse ainsi qu’une douche forment l’essentiel du service.
L’infirmière responsable, nous explique que « le portage kangourou consiste à réunir l’enfant et sa mère en corps à corps. Le bébé est retenu collé en contact direct, contre l’abdomen de sa mère par une sorte de chemisier. De nombreuses expériences montrent que de cette façon le prématuré évolue rapidement, comme dans le ventre de sa mère ».
L’opération, à raison de plusieurs heures par jour, durera jusqu’à ce que l’enfant prenne son poids minimal requis pour la naissance.
Des expériences ont démontré que les bébés mis dans ces conditions, grandissaient trois fois, voire quatre fois, plus rapidement, que ceux séjournant dans des couveuses.
Le portage étant contraignant et fatigant, les mamans le supportent différemment (de deux à sept heures par jour).
Pour cela, les papas peuvent être mis à contribution. Or, « jusqu’à maintenant, les pères sollicités, ont refusé de remplacer leurs épouses, pour des raisons qu’on ne peut expliquer que par certains tabous » nous indique-t-on.
Ils laissent cette tâche, à celles qui, depuis la nuit des temps, se sont fait un plaisir de porter et d’élever leur progéniture.
A.O.T.