Saharidj / Période estivale : faits et méfaits

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S’il y a bien une période que craignent tous les sages de la région c’est bien celle actuelle, appelée couramment « les grandes vacances » et cela, pour plusieurs raisons : à commencer par la libération des enfants des écoles et leur inoccupation ; tous ces enfants, tout âges confondus, qui n’ont pas où aller se défouler et évacuer leur surplus d’énergie accumulée entre les quatre murs des classes, causent des soucis à leurs parents qui doivent avoir un œil en permanence sur eux.

Les plus petits s’exposent à longueurs de journées à de multiples dangers, montant sur les toits,les arbres et même des pilons électriques, quand ils ne prennent pas d’énormes risques en occupant le milieu de routes à grande circulation pour jouer au ballon ou s’aventuraient profondément dans les forêts qui entourent la plupart des centres habités,inspirés par les scouts des desseins animés. les plus grands, ce sont d’autres dangers qui les guettent, tel que les veillées tardives qui se terminent le plus souvent pour, un oui ou un non, par des bagarres où viennent se mêler quelquefois, des armes blanches auxquelles s’ajoutent des tentations de goûter un… joint, prendre une bière. Et pour se procurer un peu d’argent, il faut commettre des larcins (folie de jeunesse oblige).

Même les adultes ne sont pas à l’abri de problèmes qui ne peuvent être qualifiés que de « gratuits ». Dans ces régions surpolitisées de l’arrière, pays à cause de plusieurs tendances éternellement en conflit, il est fréquent de les voir venir aux mains pour des futilités dont l’origine est une « politique de sentiments » où vient se mêler le clanisme, l’esprit de village ; des bagarreurs qui se prennent pour des politiciens aux dépends d’un échange d’idées constructives et bénéfiques que peuvent dégager ces rencontres mais notre sang chaud de Méditerranéens prend le dessus. Une autre source de soucis des pères de familles, ce sont les innombrables et interminables fêtes qui allègent leurs bourses à la même vitesse qu’une foreuse et déstabilisent de manière angoissante les budgets familiaux les plus solides, en plus d’être contraints d’écouter de la musique robotique pour ne pas dire diabolique et cela bien souvent au moment où, l’on a plutôt envie de s’évader à la recherche d’un peu de calme pour faire de l’ordre dans sa tête et se refaire une santé psychologique après une pleine année faite de stress et de forte pression.

Au lieu d’être des occasions de distraction et de plaisir, les fêtes ont fini ces derniers temps, par être synonyme de tracas, d’ennuis et d’embarras, surtout depuis que les fortunes mal acquises font monter les enchères en matière de dépenses et d’éxibitionnisme, de faux prestiges et d’apparences préfabriqués qui tiennent la dragée haute à la majorité des chefs de familles aux revenus modestes, auxquels la frénésie des dépenses de fantaisie de ces nouveaux fortunés orgueilleux et arrogants donnent des vertiges et qui se surprennent à prier que les vacances finissent vite. Malheureusement, après les congés, c’est l’rrivée du Ramadhan, une nouvelle source intarissable de soucis insolubles cela pour couronner l’une des saisons la plus dure de l’année ; vivement la fin des vacances pour que tout rentre dans l’ordre, et pour, surtout que la plupart des enfants renouent avec des repas… presque équilibrés au niveau des cantines scolaires.

Les conflits entre voisins à cause des enfants cesseront dés la réouverture des classes et ces derniers se retrouveront de nouveau entre les quatre murs. Il en reste encore beaucoup de chemin à faire pour parvenir à une société stable, bien portante et équilibrée.

Oulaid Soualah

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