Il faut dire que ce village de près de mille habitants a été abandonné depuis la nuit des temps. L’exemple des plus édifiants est celui du manque flagrant en eau potable malgré son raccordement via une conduite reliée au tremplin, implanté au village Tizi el Korn, qui n’est guère, parait-il, en mesure de subvenir aux besoins accrus des habitants des deux villages notamment en période des grandes chaleurs.
D’après le président de l’Association sociale dudit village, même les vacanciers qui tentent de passer quelques jours dans leurs villages natal repartent aussitôt, découragés par la perturbation permanente dans la distribution de cette denrée que les foyers ont vraiment du mal à supporter quotidiennement.
Las, et après avoir frappé à toutes les portes, en commençant par les autorités locales jusqu’aux services concernés afin d’attirer leurs attention sur divers problèmes, les habitants ont fini par prendre l’habitude…
“d’accepter leur sort, et recourent aux remplissages des citernes à partir des rares points d’eau, situés au contrebas du village en attendant que la saison estivales se termine», lâche amèrement un citoyen du même village.
Par ailleurs, les élus locaux ne peuvent prétendre ignorer le quotidien noirci des paisibles habitants de cette bourgade.
“Au lieu d’honorer leurs engagements par le développement progressif de tous les villages relevant de leurs municipalité ces élus fantoches contribuent, les yeux bandés à la banalisation et ridiculisent leurs concitoyens allant jusqu’à leur refuser un autre cadre vie à la limite décent aux villageois.», s’indigne un autre habitant de cette commune, d’aucuns se demandent d’ailleurs, si les représentants de ces citoyens ont-ils conscience du fait qu’ils sont élus à l’Assemblée communale pour servir ces derniers et non pour autre chose.
En tout cas, une chose est sûre, à voire ce village, à l’image de sa route délabrée qui n’a apparemment bénéficié d’aucune opération de bitumage ou de revêtement depuis bien des lustres, laisse clairement imaginer la suite…
A rappeler, qu’à l’instar de ses consœurs, la commune de Taourirt-Ighil bénéficie chaque année des différents programmes destinés au désenclavement.
Le statut quo de ces contrés ne peut s’expliquer que par une inconscience sans borne conjuguée à un manque criant du sens du devoir et de responsabilité chez les uns et une latitude justifiée chez d’autres.
A bon entendeur.
Mohamed Haddad