Depuis quelques jours, il règne un désordre indescriptible, au niveau de l’état civil de Aïn El Hammam.
Dans une chaleur étouffante et des odeurs de transpiration à vous donner la nausée, des centaines de personnes attendent leur tour, pour accéder aux guichets.
Ceux qui ne supportent pas cette atmosphère attendent leur tour dans les escaliers et les couloirs mieux aérés.
Pour ne pas être pris de cours et s’inscrire à l’université dans les délais, les nouveaux bacheliers se pressent pour constituer dossiers sur dossiers. Ils se ruent alors, sur les pièces d’état civil délivrées cependant, avec parcimonie, depuis lundi dernier. En effet, devant les abus de certains, les agents ne délivrent plus que six extraits de naissance par personne et par jour. Un agent nous informe que la veille un usager s’est fait délivrer vingt-deux exemplaires. « Il m’en faut, pourtant, dix, pour déposer tous les dossiers demandés par l’université. On m’oblige ainsi, à revenir demain, pour les quatre restants » se plaint, inquiet, un futur étudiant. En colère, O. Ahmed, un père de famille, venu de Tagwnits, ne cesse de décrier cette désorganisation.
Il insiste pour que nous rapportions ses dires, précisant qu’ »hier, j’ai attendu toute la journée, sans pouvoir être servi ». Les voyants lumineux installés il y a une dizaine de jours, indiquent respectivement, les numéros 257 et 282. « Ces numéros concernent les jetons que nous avons distribués hier et qui n’ont pas été honorés » indique un employé. Il est dix heures passées et le tour des jetons d’aujourd’hui, n’est pas encore arrivé.
Les personnes auxquelles nous nous sommes adressés, nous avouent qu’elles n’ont pas encore reçu leurs relevés de notes du bac mais qu’elles profitent pour préparer le maximum de papiers avant le grand rush. « Nous prenons nos dispositions avant la grande affluence des bacheliers ».
Qu’en sera-t-il alors, à partir de mardi ? « La seule solution à même de résorber, un tant soit peu, ce flux réside dans l’ouverture de guichets spéciaux et leur renforcement en personnel, comme cela se faisait, il y a quelques années », suggère un octogénaire. « Pour l’heure, il y a de quoi regretter d’avoir obtenu le bac », dit en souriant une jeune fille qui attendait en retrait.
A.O.T.
