Les dégâts, causés par le séisme de 2003, ne semblent avoir servi de leçons que pour les habitants des zones profondément touchées dans leur chair. Ceux qui en sont sortis indemnes ou avec le minimum de désagréments, continuent d’ériger des constructions au mépris de toutes les lois régissant le génie civil en la matière. En plus des sous dosage de ciment ou de l’utilisation de sable de rivière, pas toujours lavé on remarque ces derniers temps, l’utilisation de matériaux de constructions récupérés sur des chantiers de démolition. Si la robinetterie ou les tuyaux issus des salles de bains n’ont d’autres désagréments que l’inesthétique, la pierre et surtout l’acier peuvent avoir de fâcheuses conséquences sur les constructions.
De la pierre de construction, sortie tout droit des décombres, est juste épousseté pour servir encore une fois dans un mur de soutènement. Dans un village des environs, les habitants nous ont affirmé avoir refusé à un entrepreneur, du fer de récupération qui allait servir pour une construction. Les portes et fenêtres repeintes reprendront place dans une autre bâtisse comme si de rien n’était. Les coûts des matériaux de construction neufs, il est vrai élevés, ne peuvent justifier certaines pratiques.
L’expérience des malfaçons mises à nu par le séisme de Boumerdès, ne semble pas avoir servi.
A.O.T.