Béjaïa Aménagement du territoire / Les interminables chantiers nuisent à la ville

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Beaucoup de chantiers dans la ville de Béjaïa s’éternisent et tardent à s’achever. Une chose qui provoque nombre de désagréments qui nuisent à la vie quotidienne des citoyens. La ville de Béjaïa est d’une rare beauté ses sites touristiques et ses anciens vestiges font d’elle une cité magique. Toutefois, les incommensurables problèmes dont souffre la capitale des Hammadites, font de la région, qui fut une région enchanteresse, un endroit à ne pas visiter, ou presque. Parmi ces “casses-têtes” on peut citer les travaux publics qui ne semblent pas avoir de fin. En effet, depuis plusieurs semaines des travaux de restauration des trottoirs et autres petits projets sont entamés à petit feu et ne sont pas encore achevés. Au quartier de la gare, à Lekhmis, à Sidi-Ouali et dans d’autres lieux, la pagaille est la même. Du ciment, du sable et d’autres matériaux de construction sont jetés par ci et par là. Dans certains quartiers, il y a même des barreaux de fer là où les enfants s’adonnent à leurs jeux. Une chose qui n’est autre qu’un danger public. Au centre de la ville, au quartier de la gare, par exemple, les piétons sont contraints de « fuir » les trottoirs et marcher sur la route. Une situation qui engendre des embouteillages et met en danger la vie des gens. Pour ce qui est de l’esthétique de la ville, « le spectacle » n’est pas du tout beau à voir, au contraire, ces interminables travaux nuisent à la cité et à ses habitants. Pour les visiteurs et autres touristes ça fait belle lurette qu’ils ont décidé de bouder la ville de Yemma Gouraya, une ville qui ne veut pas que les choses changent dans le bon sens. Lors de nos précédentes éditions, nous avons abordé moult problèmes dont souffrent les Boujiotes, mais nos travaux journalistiques ne semblent pas avoir d’impact sur la vie quotidienne des citoyens et tardent à pouvoir changer le cours des choses, comme ça se passe dans d’autres pays, où la presse de proximité joue un grand rôle dans le développement local. “Comme vous pouvez le constater, nos trottoirs sont devenus des décharges sauvages. En plus des ordures ménagères qui nous noircissent la vie, ces déchets compliquent nos déplacements. J’ai vécu plus de 30 ans en France, et je vous assure que j’ai connu ce que veut dire être civilisé. Parfois, comme je me lève très tôt et rentre très tard, je ne me rends même pas compte qu’il y a eu des travaux dans mon quartier. Et cela date des années 1960. Chez nous, pour retaper quelques mètres d’une route, il faut bloquer toute une ville des semaines durant. C’est inadmissible ! Chaque élu qui vient dans notre commune nous promet le paradis et dès qu’il entame ses fonctions, il ne nous assure même pas les choses élémentaires. Sommes-nous obligés de subir ce laisser-aller toute notre vie ?», s’interroge Dda Akli, un vieux habitant du quartier Tobal. Les citoyens de la ville de Béjaïa attendent l’avènement de jours meilleurs, ils attendant toujours…

Ali Remzi

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