Lakhdaria est traversée de bout en bout sur son axe central par un immense précipice qui s’étend sur environ 3 km, à certains endroits, il atteint 100 mètres de profondeur.
Sur la partie accueillant le “marché lycée», comme on l’appelle communément à Lakhdaria, le bas fond est tellement invisible que des arbres sauvages de plus de 15 mètres de hauteur paraissent comme des taches vertes tout juste minuscules.
A hauteur de la cité Hemana, un lotissement que longe aussi le grand vide, les résidants trop fatigués par le parcours qui les sépare des autres places de Lakhdaria, en raison de l’existence de l’énorme creux, ont ouvert des accès à l’intérieur de ce dernier pour gagner du temps.
Idem sur la route pentue reliant Hay Manzal au lycée Si El Houes, où les passants ont crée des traverses à l’intérieur du gouffre pour éviter le long contournement conduisant vers la cité 480 Logements, la salle Belarbi ou l’établissement du secondaire.
A sa limite ouest, aux alentours de la station Naftal activant sur la RN 5, le ravin perd considérablement de sa hauteur, et se présente en un espace peu accidenté ; sur les deux rives des terres fertiles sont exploitées par des personnes vivant dans cet environnement, des potagers apparaissent ici et là sur les bordures.
Celui-ci va jusqu’à la sortie de Lakhdaria vers celle de l’ouest.
Là il diminue d’ampleur au fur et à mesure qu’il se rapproche de oued Issers, une immensité qui a contraint les responsables à réaliser plusieurs ponts pour que les quartiers puissent communiquer, à l’exemple des passerelles construites à Manzal, et au marché lycée.
Cependant, il semble qu’on a opté pour une meilleure solution, consistant à remblayer le vide ; des tonnes de terre ont été déversés dans la partie du précipice situé au “marché lycée», le terrassement a déjà débuté et des espaces ont été récupérés.
A. Cherif