Le centre de soins de Tibouamouchine crée durant les années 80, pour assurer une couverture médicale à une population avoisinant les 5000 habitants fait peau neuve.
Laissé à l’abandon pendant des années, sans médecin et fonctionnant avec un seul infirmier qui assure un piètre service faute de moyens. Les malades préférent alors se rendre à la polyclinique de Seddouk où tout est disponible, du médecin généraliste pour la visite médicale aux soins infirmiers.
Depuis la mise en application par les pouvoirs publics de la nouvelle politique de la santé publique, la polyclinique du chef-lieu dont dépendait ce centre changea de statut.
Elle a été élevée au rang d’un établissement public de soins de proximité et ainsi le centre de soins de Tibouamouchine en a tiré grand profit car il a été doté de moyens humains et matériels adéquats le rendant comme centre de soins digne de ce nom, avons-nous appris d’un infirmier.
» Tout le matériel médical dont le centre a besoin a été fourni par l’EPSP de Seddouk dont nous dépendons. Je cite : 2 tables de consultation, un pèse-bébé et un pèse-adulte, un glucomètre pour les diabétiques, une autoscopie auriculaire, un réfrigérateur, un lit, etc… Aussi, un médecin qui faisait défaut auparavant a été affecté pour exercer en permanence. Je dirai pour ma part que cette dotation salutaire est bénéfique à plus d’un titre pour la population locale qui n’a plus de raison à se déplacer à la polyclinique du chef-lieu pour des soins. Même les usagers de la RN 74 et les pèlerins en visite au mausolée de cheikh Belhaddad tombant malades nous rendent visite « , jubila notre interlocuteur qui renchérit dans la foulée : » Nous avons crée même une salle d’observation pour des malades nécessitant les premiers soins que nous mettons sous sérum. Ce centre est appelé d’ailleurs à jouer un rôle important. Si auparavant il couvrait uniquement la population locale, aujourd’hui, nous recevons même les malades parmi les pèlerins en visite au mausolée de cheikh Belhaddad » continua dans le même ordre d’idées : » Ce qui est navrant, l’accès au logement de fonction du 1er étage se fait par les escalier, se trouvant à l’intérieur du centre, une demande a été faite à la municipalité de Seddouk pour une dotation budgétaire nous permettant un léger aménagement de la structure.
Les travaux à mener consisteront à supprimer les escaliers de l’intérieur pour créer un accès au logement de l’extérieur. Ainsi l’’espace gagné à l’intérieur nous permettra de créer une salle d’observation plus spacieuse où seront gardés les malades « .
Ne s’arrêtant pas là il continua son récit en se tournant cette fois-ci vers l’APC de Seddouk. « .
La municipalité de son côté a engagé des travaux de peinture sur les façades intérieures et extérieures rendant la structure propre, mais ce qui est lamentable, la piste menant à l’établissement pentue et dégradée par les ravinements des eaux de pluie a été bétonnée et la cour du centre qui ne nécessite pas grand-chose pour son aménagement, soit environ 10 sacs de ciment, un camion de gravier et un autre de sable suffiront largement pour son bétonnage, a été négligée. Ainsi, les malades au moment des pluies rentrent au centre avec des souliers plein de gadoue « , conclut notre interlocuteur.
L. Beddar