Aomar : Les consommateurs à la merci des colporteurs d’eau

Partager

En ces journées de chaleurs torrides, et de fortes canicules, où le mercure monte jusqu’à 42°C à midi, voire 43° C aux environs de 14 h, la consommation de l’eau destinée à l’usage domestique, l’hygiène, et l’entretien des habitations enregistre un pic hors de commun.

La preuve saute directement aux yeux, le matériel de réserve et stockage qu’on remplissait en temps normal, tous les 10 jours, ou par quinzaine ; maintenant, on le fait tous les 5 à 7 jours. Et puis ça pillule de citernes à Aomar-gare. A la question de savoir pourquoi ces dizaines de cuves sont-elles entreposées à même le sol, proches des façades des bâtiments et pas sur les terrasses par exemple, les locataires ont répondu tout simplement, qu’il est impossible de les hisser jusque-là. A Aomar, on surnomme les colporteurs, de guêpes, en raison de leur va-et-vient incessant. C’est toujours le même itinéraire qu’ils parcourent depuis les cités Maoudj, Bouiri Kaci, Sadi Moussa, et autre Djouahri jusqu’à la station ADE située sur la RN 5. On les voit stationner, et faire la chaîne devant ce réservoir pour s’approvisionner rapidement de la vanne à fort débit ; et pour soutirer un peu plus d’argent aux “mouchataris», ils disent qu’ils sont allés la chercher à Beni Mellil, ou à Aomar Lekdim.

A propos de la taxation, il y a une année, les colporteurs facturaient la citerne à 400 DA, déjà à ce prix là les consommateurs se mettaient à 3 ou à 4 pour se partager les frais, actuellement le même volume est cédé à 600 DA.

Pour les gens qui ont installé leur citerne au rez-de-chaussée, cela ne pose aucun problème pour son remplissage, par contre ceux, qui ont pu la hisser par un moyen ou un autre jusqu’à leur logement, cela leur exige de disposer d’un long tuyau en PVC pour que les colporteurs puissent atteindre les derniers paliers afin de la remplir. Tous les prestataires sans exception aucune, ont doté leur tracteur ou leur camion, d’un suppresseur ; au départ seuls quelques uns en avaient, puis les autres les ont imités en voyant qu’ils leurs raflaient tous les clients.

A. Chérif

Partager