Publication : Les bijoutiers d’Ath-Yenni dans les librairies

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Un nouvel ouvrage sous forme d’une étude consacrée aux bijoutiers d’Ath-Yenni vient de paraître aux éditions Achab. Il est réalisé par Myriam Donsimoni, docteur en sciences économiques, Maître de conférences à l’Université de Savoie et chercheur au Centre de Recherche sur les Politiques Publiques dans une Economie de Marché (CREPPEM), conjointement avec Mohamed Kemmar, titulaire d’un BTS PME/PMI de l’Académie de Nice, qui est très impliqué dans le mouvement associatif, s’intéressant depuis plus de 20 ans aux questions de développement local, à la valorisation du patrimoine culturel et des savoir-faire locaux. L’étude consistante jalonnée de nombreuses références théoriques, comporte trois parties respectivement intitulées : Construire l’attractivité d’un territoire ; De la ressource au capital social et Institutionnaliser le capital social.

«Pour réaliser cette étude, ils (les chercheurs NDLR) ont rencontré de nombreux acteurs ou professionnels du secteur dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Au cours d’entretiens conduits dans les ateliers personnels situés dans la commune de Béni-Yenni, de Boghni, ou de la ville de Tizi-Ouzou, ils ont administré un questionnaire qui leur a permis d’appréhender le vécu des artisans bijoutiers et la vision qu’ils ont de leur métier ou des bijoux», peut-on lire en avant propos de l’étude préfacée par Ali Asmani, directeur de la Chambre de l’Artisanat et des Métiers de Tizi-Ouzou. Pour construire une attractivité territoriale sur les savoir-faire artisanaux ancestraux, les auteurs de l’ouvrage, proposent la création, sous forme de deux circuits, une «route du bijou» centrée sur les bijoutiers de Tizi-Ouzou, de Beni-Yenni et de Larbaâ Nath Irathen et une «route des savoir-faire» regroupant plusieurs corps d’artisans, sillonnant plusieurs régions de la Grande Kabylie ; Maâtkas et Ouadhias pour leur poterie, Ath Ouacif pour leur sparterie, Ath Yenni (bijouterie), Ath Hichem (tapisserie) et enfin Djemaâ Saharidj pour son ébénisterie, avant de rejoindre Tizi-Ouzou, le point de départ,bouclant ainsi le circuit. Dans leur conclusion, les chercheurs qui soulignent que la spécificité des Ath-Yenni repose sur le savoir-faire ancestral des bijoutiers, suggèrent plusieurs pistes qui leur semblent intéressantes à explorer : Une certification des bijoux traditionnels ; l’ouverture de la fête du bijou aux artisans bijoutiers de toute la wilaya ; une structuration d’une organisation professionnelle performante ; la mise en place de circuits touristiques et enfin le développement d’un tourisme culturel et l’utilisation du patrimoine comme marketing des lieux. En somme, c’est la recette en cinq points du remède contre le marasme dans lequel se morfond le métier de bijouterie ancestral des Ath-Yenni. Une étude complète sur l’art du bijou kabyle, intéressante à plus d’un titre, puisqu’elle peut servir de référence aussi bien aux chercheurs, aux organismes de tutelle et autorités locales qu’aux passionnés du bijou d’Ath-Yeni.

Ahmed M.

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