Issu de l’assemblée générale du village le « comité de sauvegarde de Thiliwa », regroupant un groupe de citoyens d’Aït Hichem, décide d’entreprendre une série d’actions pour empêcher disent-ils la tenue du festival du tapis.
D’après Malek Meddahi, l’objectif du comité est de sauvegarder l’association locale Thiliwa, fondatrice de la fête du tapis en 1990, et dont la dernière édition s’est déroulée en 2008.
Par le biais de plusieurs déclarations, le comité entend dénoncer « la transformation de la fête du tapis en festival sans l’aval de l’assemblée générale, seule habilitée à changer les statuts de l’association ».
Plusieurs requêtes ont été adressées à madame le ministre de la culture, à Monsieur le wali et la DRAG de Tizi-Ouzou, ainsi qu’aux autorités locales. Par ailleurs, les membres du comité du village d’Aït Hichem ont démissionné de leurs postes, comme on nous annonce que l’assemblée populaire communale d’Aït Yahia s’opposerait à la tenue du festival.
Tout en déniant toute légitimité à l’ex-président de Thiliwa dont le mandat a expiré en Avril 2009 et qui devait, en vertu de l’article 29, « renouveler les organes de direction » et présenter un « bilan moral et financier » ainsi que certaines autres dispositions, les membres du comité affirment que le remplacement de la fête du tapis par un festival local « relève d’une supercherie ».
De ce fait ils menacent de perturber sa tenue dès son ouverture, prévue pour le 26 du mois en cours. Des menaces, à peine voilées, sont relevées sur un des documents qui nous ont été remis et qui mentionnent « un acte subversif à même de provoquer des troubles au sein de la société ».
Les jours prochains promettent d’être riches en rebondissements.
En tous cas, une solution rapide, à même de satisfaire les deux parties, doit être trouvée avant le début du festival.
A. O. T.