Vivre à l’intérieur de la ville de M’chedallah, est loin d’être agréable, particulièrement depuis l’arrivée des grandes chaleurs, une série de contraintes vécues au quotidien par les habitants, transforment leur vie dans le plus vieille cité de la région, en un véritable supplice dont les plus ressenties sont la chaleur et les odeurs.
La chaleur torride et suffocante s’explique par les incendies qui s’enchaînent à longueur de semaines et qui redoublement d’intensité au moment où les citoyens s’attendaient à une accalmie, ajouté aux rayons du soleil qui pointe ses dards sur le béton et le goudron, le tout couronné par l’effet d’un palpable microclimat produit par les deux barrages, le premier à l’ouest dans la commune de Bechloul, le second à l’est par Tichy-Haf à proximité d’Akbou, ce qui a sensiblement augmenté le taux d’humidité ; ces deux barrages qui ont pris en sandwich la région de M’chedallah, ont produit un effet de serre qui a engendré un taux d’humidité élevé il est malaisé d’imaginer les appareils de mesures climatiques, une fournaise à laquelle vient se greffer une autre insupportable contrainte, que sont les odeurs nauséabondes qui… embaument copieusement la ville.
Ces innombrables foyers d’ordures composés en majorité de restes de matières périssables dont le processus de décomposition est déclenché par un contact direct avec les brûlants rayons du soleil.
Quels que soient les moyens mis en place par l’APC, ou le programme arrêté pour le ramassage d’ordures et le nettoyage ; cette dernière n’arrive pas à débarrasser le chef-lieu de la commune, ni encore moins, sa périphérie, des immondices qui semblent surgir de sous-terre ; un décor qui fait ressembler cette ville, à n’importe quel quartier des grandes métropoles mal géré ; la répercution sur la santé publique par ces faits relatés est vérifiable au niveau des urgences de l’hôpital de la même ville, prises d’assaut par les malades chroniques, les asthmatiques ou ceux ayant des maladies broncho-pulmonaires, à cela, s’ajoute les nourrissons.
L’APC ne peut même pas se permettre d’arroser les rues pour faire baisser la température en raison du manque d’eau qui se fait déjà sentir.
Au milieu de la journée, M’chedallah se fait ville morte, ses rues sont désertées comme n’importe quelle ville du Sud durant cette période. Les résidants de M’chedallah en congé et véhiculés quittent les lieux avec leurs familles, en direction des hauteurs de Saharidj, à Tizi N’koulal ou Tala Rana précisément à la recherche d’un peu de fraîcheur.
Deux lieux qui reçoivent des centaines d’estivants quotidiennement, mais malheureusement, non encore aménagés et n’offrant aucune commodité mis à part, un agréable climat ajouté à une douce eau de roche fraîche et limpide qui fait oublier les affres de la fournaise de la ville, doublé d’une pollution à… vous couper le souffle. Le besoin pressant d’une opération… “Coups de poing” contre les ordures se fait sensiblement sentir à M’chedallah.
Oulaid Soualah
