La ville de Sétif sera aujourd’hui la deuxième destination du président de la République. Il va animer un meeting populaire dans le cadre de sa campagne de proximité pour le référendum pour la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le chef de l’Etat s’offrira, comme à l’accoutumée, un bain de foule tout au long du centre-ville avant d’animer un meeting. La capitale des Hauts Plateaux ne sera pas, cependant, la dernière étape du périple présidentiel, puisque Abdelaziz Bouteflika visitera au moins une dizaine de wilayas dans la même optique, c’est-à-dire l’explication de son projet de réconciliation nationale.Le président va ainsi visiter Batna, Khenchela, Oran, Béchar et Tizi Ouzou, entre autres. Dans son discours à la nation du 14 Août dernier où il avait convoqué le corps électoral pour le référendum du 29 septembre prochain, le chef de l’Etat avait indiqué que le projet de charte « sera largement médiatisé et expliqué. » C’est ce qu’il a d’ailleurs entrepris de faire, puisqu’il a pris son bâton de pèlerin, d’abord à Skikda le 20 août passé où le Président avait prononcé un discours explicatif et invité le peuple « à choisir sans contrainte. » Avant-hier encore, et lors de la cérémonie d’installation du Conseil supérieur de la magistrature, M. Bouteflika est longuement revenu sur le sujet en expliquant sa portée et sa teneur. La veille, c’est-à-dire lundi, le chef de l’Etat avait tenu le même discours en Conseil des ministres.Le Président Bouteflika n’est cependant pas seul à faire campagne pour le référendum pour la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Les partis de l’Alliance présidentielle, MSP, FLN et RND, se mettent aussi de la partie. Ils se sont réunis avant-hier pour coordonner leurs actions en vue de sortir sur le terrain et organiser des meetings populaires à cet effet. En plus des actions partisanes, des activités conjointes et concertées sont également au menu. D’autres associations dites de la société civile organiseront certainement des activités dans ce sens.Côté opposition, il n’y a pour le moment que le FFS qui a exprimé publiquement son désaccord sur la question. Le Front des forces socialistes est également la seule formation politique à mener campagne, ouvertement, contre le projet présidentiel, tandis que le refus des organisations des disparus, par exemple, ne s’est exprimée jusque-là que par une conférence de presse et rien n’indique que des actions seront organisées. Le pouls de la campagne pour ou contre le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale va certainement s’intensifier au fur et à mesure que le jour du scrutin approche.
Ali Boukhlef
