Commentaire : Le marché du travail craque sous la croissance des effectifs

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D’une part une croissance des effectifs et de l’autre un manque de débouchés. Deux variables d’une équation pratiquement insoluble dont les nouveaux diplômés conjuguent à tous les temps sans pour autant parvenir à dénicher un poste de travail. Depuis quelques années avoir un diplôme universitaire n’est plus synonyme de réussite sociale. La population étudiante ne constitue plus cette pyramide inversée des années 1960/70. Pour preuve, des centaines, voire des milliers de diplômés des universités algériennes et autres instituts “spéciaux” font des pieds et des mains avant de lâcher du lest en rejoignant le rang des “Hittistes”. Les plus chanceux occupent des postes dont l’intégration ne requiert pas forcément un diplôme universitaire. Encore plus grave, il faut avoir sa place dans le giron des adeptes de la “tchipa”. Les autres tentent la traversée de la Méditerranéen au péril de leur vie. Et encore plus dramatique ; achètent une corde longue de quelques mètres et se pendent à un arbre ! La situation des diplômés des universités est on ne peut plus clairement dramatique. Doit-on maintenir l’accès libre à tout titulaire d’un diplôme d’études secondaires-bachelier ? Faut-il proportionner le nombre d’admis en fonction de ce qu’offre le marché du travail comme poste d’emploi ? Autant de questions devant être ruminer jour et nuit par nos politiques pour ne pas grossir davantage les rangs de chômeurs et ses corollaires. L’espoir né au lendemain de l’annonce de l’introduction d’une nouvelle architecture dans l’enseignement supérieur, à savoir le LMD, par le ministère de tutelle, s’est aujourd’hui évaporé. Alors qu’on croyait pouvoir mettre en relation université et monde productif, il s’est avéré au final qu’il s’agissait tout simplement d’une gestion de flux allant crescendo au fil des rentrées universitaires. Les diplômés ont la face paumée ! Un enseignement de piètre qualité pour ne rien faire à la fin, sinon tenter l’aventure, la débrouillardise ou bien se donner la mort !

D. S.

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