Les “vacances” des petits gavroches

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Les vacances, voilà un mot qui ne signifie pas la même chose pour tout le monde. Si pour certains, le problème est de dénicher un coin de paradis loin des tracasseries quotidiennes, pour d’autres les mois de l’année se ressemblent. Pour certaines familles qui partent en vacances avec leurs enfant, ont l’ingénieuse idée de prendre le gamin du voisin qui ne part pas pour l’emmener avec eux. Cela ne coûte pas cher puisque ce bambin se meut dans le groupe et puis, quand il y’en a pour deux, il y en a toujours pour trois.

Cela est valable pour ces enfants qui ont cette chance de bénéficier de quelques jours ou semaines de vacances parce que papa ne le peut pas.

Et dans tout ce microcosme de cette ville abandonnée par les siens deux mois durant,

Certains enfants, pour le motifs qu’ils ne sont pas nés sous une bonne étoile, sont là à garder la cité et dont ils en font un royaume.

Entre les tâches de vaguemestre entre ce qui lui sert de refuge, le laitier et le boulanger du coin, le petit Gavroche, à la peau tannée, n’espère qu’une chose : la rentrée des classes. L’occasion pour lui de se retromper dans son statut qui ne le différencie pas trop de ces camarades, à la peau tout aussi tannée mais pas du même soleil.

Oui, l’été n’est pas le même pour tout le monde. Il y a ceux qui le vivent et ceux qui le subissent.

Et quand au détour d’une discussion de famille, la nouvelle d’un départ au bled, parce qu’un cousin, même lointain, prend femme ; toute sortes de phantasmes habitent sa petite tête à l’idée de se soustraire à cette monotonie. Une aubaine pour lui de voir d’autres têtes et de respirer un autre air. Et bien sûr à la rentrée, il s’amusera à parler des plages et des pécheurs qu’il n’a pas vus.

F. Z.

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