Ath Ikhlef, Chorfa, Ouled Rached et Ichihane sont les premières localités, qui pour ainsi dire, ont investi le terrain de la protesta estivale. Et bien entendu, cette colère estivale est, à chaque fois, motivée par essentiellement l’absence de l’eau dans les robinets. Et Dieu sait que la région est, parce que c’est bien d’elle qu’il s’agit, ne vit pas loin s’en faut, les conditions des savanes africaines. A lui seul, le gigantesque barrage de Tilesdit, dans la daïra de Bechloul peut alimenter une bonne partie de l’Afrique. Le problème ne se pose donc pas en matière de pluviométrie. Arguments à l’appui, les autorités chargées d’approvisionner les foyers en eau potable expliqueront sur “les travaux en cours” que la problématique incombe à tel ou tel aspect plus ou moins technique. Explication que ne veut pas entendre, encore moins, comprendre le citoyen de Ichihane dont la maison est plantée à une centaine de mètres du lac Tilesdit. Parce que l’eau, c’est la vie, le citoyen ne tergiverse autorité-délégués pour trouver une solution. Parce qu’elle est réfléchie dans l’urgence, la solution sera forcément temporaire. L’été prochain, si de grandes solutions ne sont pas envisagées avant, Ath Ikhlef, Chorfa, Ouled Rached et Ichihane cadenasseront le siège de l’APC, réinvestiront le bitume. L’été c’est aussi la colère contre Sonelgaz. Tout comme pour l’eau, les citoyens de la région de Chorfa essentiellement subissent des coupures de courant et des chutes de tension à vous faire “exploser” un réfrigérateur. Du coup, il ne peuvent contenir leur colère qu’ils déversent sur… la route carrosable. La société ne se fera pas prier davantage pour… rétablir le courant. Là aussi, la solution est trouvée dans l’urgence. Donc “to be continued», l’été 2011, à moins que… Le marché qui d’habitude et à cette période de l’année, courroucent le citoyen, sans toutefois le pousser jusqu’à obstruer les routes, semble être des plus clément. La tomate, l’un des produits les plus prisés en été est cédée à 20 DA le kilo. Idem pour la pomme de terre et l’oignon. Le piment, un autre produit prisé est aussi largement à la portée des bourses. Pour le reste, à l’exception du melon et de la pastèque, les fruits, le commun des consommateurs a appris à s’en passer. D’autant que l’été il ne vit et n’apprécie que les couleurs nationales : piment, oignon et tomate. Avec tous les problèmes que pose l’eau, l’électrcité et à un degré moindre, le marché le citoyen n’oublie pas qu’il est en congé et qu’il a besoin de se relaxer. Les vacances? C’est prétentieux pour une bourse qui n’assure que les “couleurs nationales”. Non, juste un après-midi du côté de Tikjda ou au bord du lac Tilsdit lui remontrait le moral. Mais cela est déjà un véritable projet de société pour ceux qui n’habitent pas les environs immédiats. Il reste toujours l’espoir de faire le plein de batterie en suivant un concert au niveau de la maison de la culture Ali-Zamoum. La maison de la culture ? On a failli oublier cette institution, tellement elle brille par sa léthargie.
B. D. B.
