Des habitants de la commune d’Aït Aïssi relevant de la daïra de Beni Douala, ont procédé dans la matinée d’hier, à la fermeture pure et simple du chemin wilayal n° 100, reliant Beni Douala au chef-lieu de la wilaya.
Selon des sources locales, les raisons de cette colère résident dans l’arrestation samedi dernier, de cinq jeunes d’Aït Aïssi pour soutien présumé à des groupes terroristes. Cette arrestation, qui rentre dans le cadre de l’enquête déligentée par les services de sécurité pour élucider les circonstances et identifier les commanditaires de l’attentat-suicide qui a détruit le siège de la Gendarmerie nationale à Aït Aïssi, a donc tourné à l’émeute car les citoyens qui sont sortis hier, sur la route étaient persuadés de l’innocence de ces jeunes. De ce fait et pendant plusieurs heures, les citoyens d’Aït Aïssi n’ont pas cessé de revendiquer la libération immédiate des jeunes interpellés. Ces derniers ont été arrêtés puis acheminés vers une destination inconnue depuis samedi. A l’heure où nous écrivons, la population d’Aït Aïssi était sans nouvelle de ces jeunes.
Il est à rappeler que l’attentat-kamikaze du 25 juillet dernier, a fait un mort et 10 blessés et a été revendiqué par Al-Quaïda au Maghréb islamique. Plusieurs observateurs de la scène sécuritaire locale attribuent cet attentat à un groupe activant dans la région et dont le cerveau n’est autre qu’un certain “El Khechkhache” également natif de la région.
Ahmed B.
