Aguemoune est un petit bourg, situé à 3 km sur les hauteurs du village Boulezazène, dont il est rattaché dans la commune de Melbou (Bgayet).
Il occupe en effet une place stratégique, permettant d’accueillir un nombre important de touristes.
Son potentiel agricole et touristique, aussi riche qu’on puisse dire, est malheureusement abandonné à son sort. Mais cela n’a point empêché les habitants de s’adonner à une activité économique, telle l’agriculture, et les visiteurs de s’y rendre. Etant niché sur le sommet de la commune à l’est, il fait face à la mer méditerranée. Une vue admirable sur tout le littoral, s’offre à nos yeux à savoir de la ville de Melbou jusqu’à la montagne de Yemma Gouraya, à (Bgayet) qu’on voit de loin, haut perchée sur les cimes de la montagne.
Jeudi dernier, des familles originaires d’Alger y ont débarqué. Ils découvrent avec enchantement au hasard cette belle région, laissée à son sort. Selon un père de famille, ceux-ci ont dévié la route nationale 43, reliant Bgayet à Jijel, par Msaâda-Boulezazène, pout éviter l’encombrement à Tassefsaft. C’est très loin Jijel, mais ils ne le savent pas. » On ne connaît pas la région et on ne regrette point d’avoir fait tout ce détour. Pour nous c’est une nouvelle découverte d’un site touristique qu’on n’avait jamais vu. Mais ce qui est étrange, c’est qu’il n’y a pas d’habitants ? » Dira ce bonhomme aventureux.
La région était, en effet, calme et sécurisée. Les habitants d’ailleurs s’y rendent pour des randonnées, et comme ils le disent si bien “pour se défouler et prendre de l’air frais’’. Un jeune présent sur les lieux guidait ces familles. Rencontré au lieudit Rocher, Abdeslam, ce jeune admirant du haut de son village, la beauté des paysages, les a invités à partager avec lui cette belle vue sur la ville de Souk El Tenine, les plaines de Lota et le Cap d’Aokas, à l’ouest. Du sud-est une vue exceptionnelle sur les montagnes des Babors. Plus bas est situé le village de Laâlam, dans la commune de Tmridjet. « Une étrange sensation ! C’est formidable ! Le lieu est digne d’un hôtel de grand luxe et qui s’ouvrira sur les deux façades, de l’ouest et du sud-est », dira la dame à son mari. Etonnant ! C’est pour la première fois qu’ils y mettent les pieds et ils pensent déjà à reserver dans un hôtel. Bonne idée ! mais ce ne sera qu’un rêve. « Nous allons revenir », déclare le bonhomme avant de continuer le chemin. » Il y a encore des vues splendides en haut « , dit le jeune à ces ‘‘hasardeux”. Selon une source à Boulezazène, Aguemoune a été déserté par ses habitants pour causes d’absence des moindres conditions de vie, et ainsi que pour des raisons d’insécurité. » Ils ont quitté leurs maisons et leurs terres, laissant tout ce qui leur appartient, pour venir s’installer au village-centre de Boulezazène « , nous dit un habitant. Pour rappel, la région a fait l’objet de la présence d’un réseau terroriste, dans les années allant de 1998, selon des habitants. Mais on n’avait jamais cessé d’y aller. Malgré la crainte, des familles s’y rendent pour, entre autres, l’irrigation des jardins et autres préoccupations.
» Si nous étions contraints de quitter les terres de nos ancêtres, hier, aujourd’hui nous sommes prêt à faire des mains et des pieds pour y retourner. On n’abandonnera jamais nos terres « , déclare un concerné.
M. Outemzabt
