L’Union sportive de Berkouka organise un tournoi de football qui a débuté depuis la mi-juillet et qui se prolongera jusqu’au 7 août prochain, jour de la finale.
Signalons au passage que ce tournoi se déroule au stade communal de la municipalité voisine car à Maâtkas comme à Berkouka, un arch de 14000 habitants, aucune infrastructure sportive à même d’accueillir des joutes pareilles n’est disponible.
Du coup, les jeunes sportifs de l’USB se morfondent dans les ruelles poussiéreuses et étroites de leurs villages.
Pour briser le joug de l’oisiveté et de la monotonie, les membres de l’union sportive de Berkouka ont ainsi décidé d’organiser ce tournoi qui fera beaucoup de bien aux jeunes villageois.
Ce dernier regroupe au total une dizaine d’équipes issues des différents Hameaux, à savoir, Aït Ali, Takbilte, Tala Meda, Ighil Baklane, Ighil Tekdhibine, Afir et Tivikest, permettant en l’espace de quelques semaines de créer de l’ambiance et de générer une compétitivité loyale, saine et gorgée de sportivité.
Un des organisateurs nous apprendra : » Notre arch qui compte 14000 âmes ne jouit d’aucune infrastructure sportive. Nos jeunes sont livrés sur un plateau d’argent à l’oisiveté.
Pour parer à cette fâcheuse situation et alléger un peu le vide qui ronge nos jeunes, nous avons jugé utile d’organiser ce tournoi avec notre seule volonté et avec nos propres moyens dérisoires et insignifiants.
Tous les jeunes ont dû mettre la main à la poche pour l’achat des ballons, des frais de transport et de la boite à pharmacie ».
Et d’ajouter : « Notre objectif est de sembiliser, d’éduquer et d’initier la jeunesse à la pratique sportive. Faire reculer la délinquance juvénile et faire barrage aux maux sociaux qui minent notre société et détruisent l’avenir de milliers de jeunes ».
C’est dire que les jeunes villageois de la Kabylie profonde sont exposés à des risques réels.
Des villages sans infrastructures sportives et culturelles constituent des lieux favorables aux fléaux sociaux.
Les jeunes de Barkouka refusent de sombrer dans cette fatalité la meilleure preuve est sans doute l’existence de l’USB dans une région où aucun espace sportif commode n’est à recenser.
Pour jouer au foot, les jeunes font plusieurs kilomètres chaque jour que Dieu fait.
C. Hocine
