L’autoroute de l’espoir

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Depuis le lancement des travaux en 2003 du tronçon autoroutier Bouira-El Adjiba sur 27 km, les usagers de la route nationale n°5 ne cesseaient de s’enquérir de l’avancement des travaux, et ce, pour emprunter cette autoroute afin d’éviter le calvaire au quotidien des habitants d’El Esnam et les accidents fréquents qui se produisent sur la RN 5.D’ailleurs, l’opération a été inscrite dans ce sens pour parer aux désagréments des automobilistes.Le maître de l’ouvrage qui est chargé de la réalisation de ce projet, en l’occurrence l’Agence nationale des autoroutes, à sa tête l’ingénieur en chef, M. Amara Mahfoud, directeur du projet, veillera sur le bon fonctionnement du projet. Pour bien maîtriser la situation du projet, il a désigné deux chefs de projets, en l’occurrence M. Kheloufi Saïd pour le lot routes et M. Guergour Med, pour le lot ouvrages d’art. Ils forment une équipe de jeunes dynamiques hommes de terrain, répondant présent à toutes sollicitations et ce, pour un seul point commun, la réussite totale de ce grandiose projet.En matière de suivi, c’est le groupement Dar El Hamassa et Saeti qui ont été désignés. Il est certifié par M. Tahtah Hassen, chef de mission secondé par M. Yahiaoui Rachid.En matière de contrôle, trois laboratoires sont engagés pour ce projet, à savoir le CTTP, le LTPC et le laboratoire de l’entreprise. Ils sont bien équipés en matériels nécessaires pour le contrôle de toutes les phases de réalisation.La réalisation des travaux est confiée au groupement algéro-italien (Iodini-ENAZER), à sa tête l’ingénieur S. D’ovidio, directeur du groupement. Cette entreprise a déjà réalisé l’autoroute de Constantine sur 11 kms et 11 ouvrages d’art.Pour le projet de Bouira, les travaux sont beaucoup plus consistants, du fait de la longueur du projet, 27 km, et un nombre important d’ouvrages d’art (18 au total dont 2 viaducs, longs respectivement de 520 mètres et 360 mètres). Cette autoroute est dotée aussi d’un échangeur à la fin du projet à hauteur d’El Adjiba.Le premier viaduc sera implanté à la sortie sud de Bouira à la borne 203. Il sera réalisé avec des voussoirs, où la plate-forme de préfabrication est déjà prête (voir photo), pour recevoir les grues mobiles.Le second sera réalisé à la borne 212 sur l’oued Lalane, à la hauteur de la ville d’El Esnam. Il sera doté de deux culées et cinq piles. La jonction se fera avec des poutres à béton de 34 mètres de portée. Ces dernières sont fabriquées sur place à la base de Todini, où une fosse de préfabrication est érigée. Beaucoup de moyens humains et matériels sont engagés par l’entreprise afin de réaliser le projet dans les délais attendus.En progressant sur le tracé, notre attention a été attirée par la présence de la gent féminine qui active sur le terrain à côté des hommes.En effet, bravant toutes les conditions météorologiques, derrière leurs appareils topographiques, ces jeunes filles ne ménagent aucun effort afin de tracer vite et bien la route express Bouira-El Adjiba qui se situe en les PK 201 et 227.Arrivés à la base-vie, nous constatâmes sur place une installation en bonne et due forme, répondant aux besoins des travailleurs.Actuellement, plusieurs personnes tous corps confondus, travaillent d’arrache-pied, et chacun dans son secteur, afin de réaliser cette autoroute de l’espoir dans les délais. Bravo, messieurs qui êtes concernés de près ou de loin pour la réalisation de ce tronçon autoroutier.En dehors de la réalisation proprement dite, l’installation de la base-vie de Todini à El Esnam est bien bénéfique pour la région. Durant les dernières chutes de neige, les engins de l’entreprise ont participé pour le désenclavement des routes de Bechloul et d’El-Asnam.

«Pronto !»Veut dire, « prêt », telle est la réponse du directeur du groupement, lors de sa sollicitation pour le déneigement des routes et sentiers. Il a mis au service de la wilaya le matériel et le personnel italien aux commandes des engins du fait que les locaux n’ont pas rejoint la base. L’opération a été chapeautée par M. Sergi, directeur du lot routes.L’ouverture de cette autoroute est attendue impatiemment par les routiers qui empruntent régulièrement la RN 5, devenue une machine à tuer. Il ne se passe pas un jour sans qu’un accident ne soit signalé. Plusieurs personnes ont trouvé la mort sur cette route. La cause principale de leur décès est due au non-respect du code de la route.La semaine passée, en l’espace de deux jours et un intervalle de 5 km, deux accidents ont eu lieu faisant des morts et des blessés.Les chauffards zélés provoquent constamment des collisions, et ce, malgré la signalisation adéquate verticale et horizontale placée sur la route.Espérons que la loi 16/04 du 10 novembre 2004, régissant la circulation routière, minimisera les dégâts.En attendant l’ouverture de cette autoroute, les usagers de la RN 5 doivent impérativement être vigilants, afin de préserver leurs vies et celles d’autrui car la liste des morts est déjà longue.

Moh Louggani

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