Belkhadem souffle le chaud et le froid

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C’est ce qu’a déclaré hier le secrétaire général du FLN lors du forum hebdomadaire du quotidien El Youm en laissant entendre par là qu’un éventuel retrait n’est pas à exclure. « Tout ce qui sera décidé ira dans le sens du règlement de la crise en Kabylie », a-t-il précisé avant d’ajouter que « chaque parti est souverain dans sa décision, le but recherché est la concertation et le calme dans cette région ». Pour ce qui est du retrait des élus du RND, Belkhadem a souligné que Ahmed Ouyahia a agi d’abord en tant que « chef du gouvernement en retirant les élus du RND de cette région pour parvenir à l’apaisement et en tant que SG du parti RND ». « Nous sommes preneurs de toute décision qui appellerait au calme « , a-t-il ajouté. Le RND, rappelle-t-on, a décidé de retirer tous ses élus de Kabylie dans le cadre de l’accord signé entre le gouvernement et le mouvement citoyen des archs, un accord relatif à la révocation des « indus élus ». Le FFS refuse pour sa part de se retirer puisque « ses élus ont un mandat populaire » et le Parti des travailleurs considère que le retrait est une atteinte à l’unité nationale. Ces déclarations vont à contresens de la décision du secrétariat exécutif réuni dimanche passé et qui a abordé le retrait en des termes à peine voilés tout en précisant que  » les élus seront préparés psychologiquement et politiquement « . Cependant, la prudence des propos de Belkhadem serait justifiée par le refus de plusieurs élus, notamment des assemblées où le parti est majoritaire, qui refuseraient d’obtempérer aux instructions du parti. Par ailleurs, aux questions relatives au sommet de la Ligue arabe qui se tient prochainement à Alger, le ministre des Affaires étrangères fera savoir que 12 chefs d’Etat, 3 rois et le prince de l’Arabie saoudite honoreront de leur présence. Un sommet « particulier », selon le ministre, vu les dossiers qui seront abordés. Il s’agit notamment de la réforme de la Ligue, des problèmes du Darfour, de la Palestine ainsi que des derniers développements de la crise libanaise, nés après l’assassinat le mois dernier de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Contre toute attente, Abdelaziz Belkhadem a déclaré que le problème du Sahara Occidental ne sera pas abordé lors de ce sommet. La décision est motivée, selon le ministre, par le fait que le dossier est du ressort exclusif des Nations unies. Une position que l’Algérie a toujours défendue. Concernant l’ouverture des frontières, avec le Maroc, le chef de la diplomatie n’a pas voulu répondre préférant  » laisser le temps au temps « .A signaler que le ministre des Affaires étrangères explique les préparatifs du sommet d’Alger aujourd’hui lors d’un point de presse qu’il organise à cet effet.

Sabrina Bouras

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