Béjaïa : Finies les vacances mais pas les carences

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La situation commence à s’améliorer sur les routes de Béjaïa après des pics de bouchons en milieu de journées, avec notamment de fortes perturbations en raison du retour des vacanciers. Le week-end dernier, un énorme bouchon s’est produit au pont du village Tizi El Oued et a duré presque jusqu’au soir. Pour rappel, le pont en question est rétréci pour n’offrir qu’une seule voie de passage, l’autre étant bloquée par des blocs de béton, déposés par la municipalité afin d’interdire le passage aux poids lourds. Une situation embarrassante que courrouce les villageois. “On doit dégager ces blocs de la route pour laisser circuler librement les automobilistes et penser à d’autres moyens pour empêcher le passage aux poids lourds’’, déclare un habitant.

D’où sont venues toutes ces voitures à cet heure ? Ce sont majoritairement celles des vacanciers qui quittent les plages, pour aller préparer le mois sacré. La majorité de ces familles préfèrent partir le soir pour éviter, entre autres, l’encombrement et la chaleur. “Nous allons devoir vous quitter ; il n’y a pas mieux que de rester chez soi durant le Ramadan. Préparer de la bonne soupe, attendre l’Adhan et manger tous ensemble à table. Ici, on ne sera pas à l’aise’’, nous dira Hayet, une dame de Biskra. “Nous partons aussi. Nous avons passé de bonnes vacances ici chez vous au point où nous regrettons tellement cette façon de vous quitter’’, dit une autre dame dans une allusion aux tracas du trafic routier. Le départ n’est pas néanmoins la règle, certaines familles optent pour un Ramadan au bord de la mer. Saleh, un père de famille venu d’El Alma (Sétif), dit avoir décidé de rester la première semaine de Ramadan à Melbou. Idem pour Abderrahmane de Alger. Ce dernier affirme qu’il a loué à Souk El Tenine pour un mois, soit jusqu’à une semaine après le début de Ramadan… D’aucuns estiment qu’il est formidable de rompre le carême, sur la plage, en cette période de grandes chaleurs.

Mais le Ramadan brouille quelque peu la période des vacances. On aura certainement à dire qu’il y a du monde sur les plages, mais qu’il y a aussi de grands aléas, qui perturbent la saison estivale. Les embouteillages et la surcharge es magasins constituent les principaux manquements au confort des estivants. Des carences à compléter, et des situations à améliorer. Tout un chacun estime qu’il faille penser à un bon cadre de tourisme à Béjaïa, dès aujourd’hui. Les estivants qui nous quittent, il n’est pas sûr qu’ils reviennent l’année prochaine.

M Outemzabt.

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