« C’est un manque de civisme. Ni plus ni moins. Même si les services de l’APC font la collecte des ordures, il se trouve encore des gens qui préfèrent les jeter n’importe où », avance un membre de la société civile à Tizi-Gheniff.
Notre interlocuteur évoque dans cet ordre d’idées tous ces dépotoirs et autres décharges qui prolifèrent même dans les villages.
A Tizi-Gheniff, notre attention a été attirée par ce dépotoir qui devient un monticule de déchets de tous genres, tout près des arrêts des fourgons vers la destination d’Ath Itchir et de M’Kira.
« Vraiment, on ne peut supporter de telles mauvaises odeurs, notamment ces jours-ci, avec ces températures élevées. On ne sait à qui s’adresser. Qui arrivera à mettre un terme à ce laxisme? », s’interroge ce transporteur.
Tout le monde montre du doigt les marchands de fruits et légumes qui y jettent tous les fruits pourris et périmés.
A la tombée de la nuit, les chiens errants propagent les détritus dans les alentours en fouinant dans ces tas d’ordures.
Si les transporteurs et les usagers sont dérangés par ce dépotoir, les habitants le sont encore plus.
Car, en plus des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent, les moustiques et autres insectes nuisibles à la santé prolifèrent très vite et en masse à telle enseigne que les propriétaires n’arrivent pas à dormir.
« Il faudrait pénaliser toute personne qui s’adonne à ce genre de pratique. Il y a des services qui peuvent verbaliser ces hors-la loi si l’on peut les désigner de la sorte. En tout cas, les responsables sont interpellés à ce sujet. Il s’agit bel et bien d’un problème de santé publique », tel est le raisonnement d’un autre intervenant interrogé à ce propos.
Bien que des poubelles et des lieux indiqués sont mis à la disposition des citoyens, l’environnement est souvent transgressé à tel point qu’on croirait que la nature et tous les espaces verts sont devenus des dépotoirs à ciel ouvert.
Amar Ouramdane