Football ES Sétif Le torchon brûle entre le président Serrar et son entraîneur : «C’est moi ou Zekri !»

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La joie à Sétif n’aura duré que le temps de soulever le trophée nord-africain. Car la crise relationnelle entre le président sétifien Serrar et son entraîneur, Zekri a fini par se déteindre sur l’ambiance festive qui a régné tout au long de la journée de dimanche à Sétif.

Le président de l’Entente, Abdelhakim Serrar, n’est resté au stade que le temps d’honorer le président de la fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, avant de s’éclipser. Il serait très affecté par les insultes proférées à son encontre par les supporters lors de la séance d’entraînement de vendredi dernier, lesquelles, insultes ont été entendues le lendemain. Un traitement qui n’a guère plu à Serrar, qui, furieux de s’être fait insulter de la sorte, a décidé de suspendre ses activités à la présidence de l’Entente. En tout cas, dans son entourage, il se murmure qu’il aurait décidé de s’en aller. Preuve de la déception de Serrar, son absence lors de la finale remportée face au CS Sfaxien (1-0), dimanche. La présence du Wali de Sétif du président de la fédération aurait, ou devait encourager Serrar à venir, mais la présence de ces deux personnalités n’atténua en rien la déception de Serrar qui aurait déjà décidé de geler momentanément ses activés à la tête du club. Le courant ne passe plus entre Serrar et Zekri. Le faussé séparant le boss ententiste de son entraîneur, grandit chaque jour, qu’il est impossible de parler aujourd’hui de cohabitation. Et comme aujourd’hui, aucune solution de réconciliation ne pourrait rapprocher les esprits, il est plus que certain que Zekri ne fasse pas de vieux os à Sétif. Ceci, si l’on suit la logique qui veut que c’est l’entraîneur qui trinque, si par malheur son président le prend en grippe. Les contours de la crise sétifienne étant ce qu’elle est, l’on se retrouve aujourd’hui avec un président qui refuse de travailler avec son entraîneur (ça veut tout dire) et un entraîneur qui refuse de voir son employeur partir à cause de lui. Les deux hommes campent chacun sur leur position. L’un rumine sa colère en silence, tantdis que l’autre s’est recroquevillé dans sa bulle. Moralité le technicien, diplômé du Coverciano, ne devrait pas tarder à prendre la porte de sortie, d’autant qu’avant même que les choses n’atteignent un point de non retour, on annonçait déjà çà et là de soi-disant contacts qu’aurait entrepris la direction ententiste avec de potentiels successeurs à Zekri. Le président Abdelhakim Serrar refuse toute approche réconciliatrice avec son entraîneur. Le patron du club ententiste dira : «Je ne peux plus travailler dans de telles conditions. Surtout avec un entraîneur qui a monté des supporters contre moi. Ces derniers sont allés jusqu’à m’insulter n’épargnant pas ma défunte mère. C’est inadmissible. Je ne tolère pas qu’on insulte ma mère. En tout cas, ma décision est prise, tant que Zekri reste en place, je ne remettrai plus les pieds au club», a-t-il menacé et de conclure : «Que ce Zekri aille chercher avec ses soi-disant amoureux de l’ESS, un autre président pour diriger le club». Un signal fort de la part de Serrar dont l’état-major du club sétifien ne veut plus de Zekri sinon comment expliquer la présence dimanche soir dans les gradins du 08-Mai-45 du coach belge Luca Peruzovic pour superviser l’équipe. En attendant, le courant entre Zekri et la direction des Noir et Blanc ne passe plus. Le driver sétifien aurait même refusé la venue d’un autre entraîneur pour le seconder. « Je n’ai besoin de personne pour me seconder. Je suis capable d’assumer seul ma tâche à la barre technique. S’ils veulent ramener quelqu’un d’autre, c’est moi ou lui. Pas question de travailler ensemble», a-t-il affirmé. De son côté le vice-président, Hemmar, se trouve dans l’expectative. Le match de Ligue des Champions approchant à grands pas, c’est la sérénité du groupe qui est menacée. L’incertitude qui règne sur l’avenir du président et de l’entraîneur a poussé Hemmar à réagir. Le bras droit de Serrar menace, en effet, de boycotter le prochain match si cette affaire n’est pas résolue rapidement.

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