Larbâa, un village de près 1 000 âmes situé à quelques 17 km de Béjaïa sur le CW43 dans la commune de Toudja est en ce premier jour du Ramadan, dans une effervescence totale pour faire réagir les autorités de la wilaya en charge du captage et de la distribution de l’eau, ils ont dû fermer l’APC de Toudja, dont ils accusent les dirigeants de l’usine d’eau miracle de Toudja avec qui, ils partagent la conduite qui alimente l’usine et le village d’avoir obstrué de manière illicite la vanne qui alimente le village, au moyen d’une bouteille d’eau minérale qui fait office de bouchon pour dévier toute l’eau de la conduite vers l’usine.
Ils ont menacé le P/APC, de fermer à nouveau la mairie s’il ne dépose pas de plainte contre les dirigeants de l’usine et envoyé une escouade des jeunes fermer la seule route qui mène à l’usine. Le P/APC de Toudja qui semble totalement dépassé par les évènements a sans doute beaucoup de choses à cacher à la presse, vu la manière dont il s’est offusqué quand il a constaté notre présence de journalistes parmi les membres de l’association de Larbâa qu’il a reçus dans son bureau. Invite à livrer son sentiment sur le conflit qui oppose les représentants des habitants de Larbaâ aux dirigeants d’eau minérale, il a vite éludé la question en déviant les discussions sur les secousses telluriques qui auraient seriné la région et qui aurait fait fissure les parois de la conduite naturelle ce qui a fait diminuer le débit de l’eau. Pour le directeur de l’unité très affecté par la fermeture de son usine et la mise en chômage de son personnel, ce problème qui existe bien avant qu’il ne soit soulevé par les habitants, réside dans la prise d’air dans la canalisation générale au niveau d’El Caïd puisque même l’usine n’avait pas d’eau. Et suite à une réunion entre l’APC, les représentants de l’association et la Gendarmerie pendant de nombreux habitants attendaient dans le hall, on a chassé l’air de la canalisation et l’eau est revenue progressivement. Mais la solution pour les habitants, continue-t-il serait de les raccorder au réseau d’AEP puisque la conduite d’eau sera faite dans dans le temps par l’EDIPAL qui les alimente actuellement, la meilleure solution serait de les alimenter à partir du château d’eau du réseau d’AEP. Et comme l’APC n’a pas les moyens de réaliser ce branchement, c’est l’entreprise qui a pris financièrement la réalisation des travaux de raccordement de quelques 300 mètres linéaires entre le château d’eau et la conduite d’eau de la source. L’entreprise a bien sûr pris le soin d’installer un clapet de non-retour entre l’usine et les habitants pour que l’eau javellisé de l’AEP ne soit pas mélangée avec celle de la source qui alimente l’usine. Mais une fois, ajoute-il que tout est finalisé les habitants ont refusé d’être alimentés avec l’eau du réseau d’AEP. Au motif souligne le responsable de l’usine que l’eau de l’AEP qui est javellisée ne serait pas bonne pour arroser les jardins potagers. En réalité conclut-il, ils sont manipulés et ceux qui tirent les ficelles veulent la fermeture de l’usine. Mais le président de l’association qui représente les villageois tient un tout autre langage, pour lui, si les villageois sont arrivés à cette situation de fermeture de l’APC et s’ils menacent le P/APC de recourir à une autre action tout aussi musclée, s’il ne réagit pas leur faveur c’est qu’auparavant ils ont à plusieurs reprises saisi le P/APC pour leurs problèmes mais sans résultats. Ils reprochent aux responsables de l’usine en plus d’avoir obstrué leur vanne avec une bouteille, d’avoir réalisé depuis la nourrice, une deuxième canalisation de diamètre 40 jusqu’à l’usine. Quant au branchement du village au château d’eau d’AEP les habitants de refusent pour plusieurs raisons. D’abord elle est disent-ils insuffisante et de mauvaise qualité et ensuite, le tout n’est que subterfuge des responsables de l’usine pour s’accaparer pour eux seuls, au détriment des habitants, de toute l’eau de source de Toudja.
B. Mouhoub
