Les forêts consommées à petit feu

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La majorité de ces incendies se sont déclarés en haute montagne en des lieux inaccessibles aux pompiers, des lieux aux reliefs accidentés, avec de grands ravins et d’importants précipices qu’il est pratiquement impossible d’atteindre même à pied. Comme un malheur n’arrive toujours pas seul, en plus d’un désastre écologique provoqué par ces nombreux incendies entretenus par des broussailles et des vents permanents, le feu a chassé tous les animaux vivants en ces lieux, tels que les singes magots et les sangliers qui ont trouvé refuge sur les terres cultivables où ils causent des ravages parmi les vergers de vignes et de figuiers particulièrement. Les nombreux citoyens qui se sont échinés à planter et à entretenir des jardins non clôturés ont vu leurs efforts réduits à néant par ces hordes de sangliers qui s’aventurent jusqu’à l’intérieur des villages poussés par la faim. Des arbres de chêne et de cèdre noir qui d’aucuns disent millénaires sont réduits en cendre. Un panorama de désolation s’offre au regard composé de cendre noire, de roches roussies et d’arbres calcinés la où dans un récent passé, l’on ne se lassait jamais de contempler. La seule consolation que l’on puisse tirer, c’est le fait que ces incendies aient détruit d’importants maquis où les groupes de terroristes ont trouvé refuge et ont élus domicile. De plus le feu a mis à nu les mines dissimulées dans les herbes et les broussailles que ces sanguinaires ne manquent jamais de poser tout autour de leurs caches, ce qui ne veut nullement dire que les terrains minés ne présentent plus de danger. Les mines enfouies sous terre restent intactes après le passage des flammes et peuvent encore semer la mort, le danger n’est pas pour autant écarté.

Omar Soualah.

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